Le château de Troussay labellisé "Maison des illustres"
Christine Diacon retrace brièvement l’oeuvre teintée de passion de Louis
de la Saussaye et son profond attachement à « sa maison » de Troussay : « Né
en 1801 à Blois, il a conjugué un parcours exceptionnel à un attachement indéfectible
à son territoire. Historien érudit, archéologue passionné, dessinateur
talentueux, il a marqué de son empreinte les sciences humaines du XIX e siècle.
Il a été un pionnier, un précurseur engagé au service de la connaissance et de
la sauvegarde du patrimoine. On lui doit une action très importante dans la
constitution de sociétés savantes (telle la société des Arts et Lettres du
Loir-et-Cher), dans la publication de premiers travaux d’érudition sous la
forme de guides et de mémoires historiques consacrés à divers châteaux et à la
Sologne ».
Stanislas de Sainte-Marie se souvient avoir été bercé dès sa prime enfance par l’évocation du nom de « Monsieur de la Saussaye » qui a cristalisé son oeuvre à Troussay : « Il a été pour moi l’inspirateur des lieux. Troussay représente l’abrégé des travaux majeurs de Louis de la Saussaye ».
Le domaine de Troussay était déjà inscrit par les Bâtiments de France à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques (le château, les communs et le parc). Être aujourd’hui détenteur du label « Maisons des illustres » permettra au site de figurer dans des guides touristiques et culturels locaux et nationaux, ainsi que de bénéficier d’une meilleure signalétique routière qui permettra d’améliorer la visibilité et l’accessibilité du site au public.
J.-P. T.
La rue, source d'inspiration pour MifaMosa
MifaMosa est un artiste très discret, qui préfère mettre en valeur ses oeuvres plutôt que de parler de lui.
Il a construit son pseudo à partir de sa famille (Mifa à l’envers) et des mosaïques (Mosa) qu’il crée sur les murs des villes et villages depuis plus de huit ans…
Il s’inspire en effet
des noms de rues pour créer ses oeuvres en carreaux de céramique qu’il colle au
plus près des plaques de rues.
Trentenaire, originaire
d’Orléans, il en a créé plus d’une centaine dans cette ville, mais aussi dans
de très nombreux autres lieux en France et à l’étranger (Belgique, Suisse, …). Préparées
en amont, ces mosaïques sont posées en quelques minutes pour les plus simples,
mais peuvent nécessiter plus de 30 minutes pour les plus complexes… Sur le site
internet (2) de l’artiste, une carte vous permettra de localiser tous
les lieux où il a laissé une trace, et vous pourrez en apprendre un peu plus
sur ses créations.
Chez nous aussi…
Nous avons la chance de
pouvoir admirer une de ses oeuvres sans voyager très loin…
À Cheverny, MifaMosa a joliment illustré la
plaque de la rue du Chêne des Dames sur une des façades d’un restaurant bien connu…
Il suffit de lever les yeux, mais vous êtes sans doute nombreux à être passés devant
sans voir cette belle mosaïque posée là depuis plus d’un an, et qui y restera
sans doute encore de nombreuses années !...
Dans l’anonymat
Nous ne pourrons pas
vous évoquer le nom de l’artiste, car nous ne le connaissons pas et qu’il
souhaite rester anonyme, quel que soit l’endroit où il s’est exprimé…
P. L. ■
(1) Source : La Nouvelle
République – 16 mars 2025.
(2) www.mifamosa.fr/
La Grenouille n°68 - juillet 2025
Anne, Miss Grand-mère
Anne Giannetti, ancienne Courchoise, a fait parler d’elle récemment… Elle a en effet participé, en ce début d’année, au concours de Miss Grand-mère et obtenu un beau résultat.
C’est à l’Ehpad « Les Tourelles » à Saint Dyé-sur-Loire que vit Anne depuis quelques années, où elle mène une vie bien remplie, participant à toutes sortes d’activités qui lui permettent de garder un excellent moral comme le constatent tous ses visiteurs.
P. L.
La Grenouille n°68 - juillet 2025
Chansons et poèmes...
Parolière…
Autodidacte, Jacqueline aurait aimé être parolière… Et même si ce rêve ne
s’est pas réalisé à proprement parler, elle s’est consacrée sérieusement à
cette passion depuis très longtemps, et encore plus depuis qu’elle est à la
retraite. Elle a composé une soixantaine de chansons, dont quelques-unes ont
été mises en musique par André Durand (Andrew Dandersson de son nom d’artiste),
pianiste-compositeur de Vineuil aujourd’hui décédé. Elle a produit un CD
intitulé « Au bord du Beuvron » où « Mamy Jacquotte » est accompagnée par
Jean-Louis Charron, accordéoniste.
Et cette démarche a été menée jusqu’au bout
puisque ces compositions musicales ont été déposées et protégées à la Sacem. Et
à ce sujet, Jacqueline a eu la surprise de recevoir un jour 30 francs de la
Sacem, en rapport avec un spectacle auquel elle avait participé dans une école…
Elle a aussi écrit des textes en « parlage Solognot », en souvenir de sa
grand-mère de Contres qui le parlait, et qu’elle chante sur des airs tombés
dans le domaine public. Jacqueline a publié deux recueils de poésies où elle
évoque la nature, la Sologne et les moments joyeux ou plus nostalgiques de sa
vie, et elle s’adonne également à la peinture.
Jacqueline Habert à Cour-Cheverny
Tél. : 02 54 74 64 11
jacqueline.habert43@outlook.fr
P. L.
La Grenouille n°57 - Avril 2025
Histoire de maison

A. G. : « « Après avoir oeuvré pendant une dizaine d’années à Paris dans le domaine des nouvelles technologies, j’ai pu me lancer en 2022 dans une nouvelle activité professionnelle rejoignant mes passions, en me consacrant à la restauration de bâtiments anciens dans le pays de mon enfance, en permettant à ce patrimoine bâti d’entamer, comme moi, une nouvelle vie… J’ai actuellement d’autres projets en cours, dont deux à Cour-Cheverny ».
À terme, le bâtiment, d’une surface de 450 m2, comportera 11
logements de 25 à 45 m2, de deux à quatre pièces
Cinq d’entre eux, situés
au rez-de-chaussée auront un accès sur l’avenue du Château, dont plusieurs
accessibles aux personnes à mobilité réduite. Une coursive, installée sur la
façade arrière, permettra l’accès aux six autres logements situés au 1er étage.
Réquisitionnée par l’armée allemande
En 1940 et 1941,
la maison de la famille Chèze avait été réquisitionnée par l’armée allemande,
comme l’ont été de nombreuses demeures de nos villages pour loger des soldats. Les
« Réquisitions pour logement et cantonnement des troupes d’occupation » ont
fait l’objet d’indemnisations aux propriétaires, dont on peut consulter le
détail dans les documents conservés aux Archives départementales du Loir-et-Cher,
intitulés « État nominatif des habitants de la commune de Cheverny qui ont droit
au paiement des prestations ci-dessous visées », certifiés par le maire et
validés par le préfet. On retrouve la liste d’une quinzaine de propriétaires
indemnisés à Cheverny, et environ 80 à Cour-Cheverny. La maison de la famille
Chèze a ainsi hébergé un officier allemand pratiquement en continu de septembre
1940 à octobre1941. Les documents répertorient le nombre d’occupants et de
jours d’occupation avec le montant de l’indemnisation correspondante. On constate
que dans la plupart des cas, un seul soldat était logé. Pour le logement, on
distingue différentes catégories :
• chambres avec confort (officiers) : 5 francs par jour en 1940 - 8
F en 1941,
• chambre avec confort (sous officiers et soldats) : 3 F en 1940 - 6
F en 1941,
• chambre ordinaire (sous officiers et soldats) : 1 F
• lit
supplémentaire par chambre : 1 F Pour les cantonnements (5) :
• chevaux en écurie ou box : 0 F 15
• chevaux en écurie commune : 0 F 05 En référence, on peut indiquer
qu’en 1940 le salaire moyen d’un ouvrier non qualifié était de 6 francs de
l’heure, soit environ 1 200 francs par mois.
Autres souvenirs de gosse
A. F. : « À côté de chez mes grands-parents vivait
Yvette Cazin (6), qui venait cueillir les pommes chez nous. C’était une très
bonne voisine et nous avions sympathisé avec ses enfants ».
J. F. : « À la radio, on écoutait la famille Duraton
(7) sur Radio Luxembourg. Le dimanche matin, mon oncle Jean-Jacques nous
emmenait à la messe de 8 heures et venait nous rechercher à la fin, à 8 heures
20. Il possédait une des premières 2CV, immatriculée, je m’en souviens, 52 CJ
41.
Ma soeur Catherine faisait souvent des farces à ma grand-mère : elle lui
cachait son béret pendant quelques jours et ma grand-mère allait chaque matin
prier à l’église pour le retrouver...
Au fond de la cour, une partie de la
maison était louée à Mme Pita qui avait deux fils dont l’un, Albert, avait une
moto 175 cc Motoconfort dont je dispose aujourd’hui. Il travaillait en région
parisienne, et j’ai encore en mémoire le bruit de cette moto quand il partait
le lundi matin et revenait en fin de semaine.
Il y avait aussi du spectacle
juste en face, dans la petite maison adossée au monument aux morts. Elle était
occupée par Louisette avec son compagnon Besson. Ils taquinaient souvent la
bouteille, et les éclats de voix étaient fréquents… La radio était toujours à
fond et Louisette chantait très fort. Les touristes se garaient devant chez
elle, et elle détestait les Parisiens, sauf s’ils avaient une belle voiture… ».
Merci à Arthur, Axel et Jacques pour leurs témoignages à propos de cette maison qui entame une nouvelle vie au sein du village.
P. L.
(1) https://www.lepetitsolognot.fr/paul-besnard-ecrivain-etpoete- solognot/
(2) Biaude : blouse en parler solognot.
(3) Les travaux de charpente et couverture sont réalisés par
l’entreprise Foltier-Riglet de Chaon.
(4) Gerbière : Fenêtre de service d’un grenier ou d’un fenil, par
laquelle on entre les gerbes ou le fourrage (Le petit Dicobat – Editions
Arcature 1994).
(5) Établissement temporaire de troupes dans un lieu habité ; lieu
où cantonne une troupe (Larousse).
(6) Voir « Cheverny et Cour-Cheverny en Loir-et-Cher... et nos
petites histoires ». Éditions Oxygène Cheverny - Nov. 2018 : page 168 « La vie
quotidienne à Cheverny avant et pendant la dernière guerre » où Yvette Cazin
témoigne sur cette époque. (7) La Famille Duraton est un feuilleton
radiophonique français créé par Radio-Cité en 1936 (sous son titre initial d’Autour
de la table), et auquel participe à l’origine le comédien Noël-Noël. Il se
poursuit dès 1948 sur Radio- Luxembourg et sur Radio Monte Carlo, puis sur
Radio Andorre jusqu’en 1966 (Wikipédia).
La Grenouille n°67 - Avril 2025
Jazzin' Cheverny en coulisses
Inutile de vous présenter Jazzin’Cheverny, dont la réputation ne fait que grandir depuis sa naissance en 2008, au grand bonheur des festivaliers. Mais vu de l’intérieur, c’est aussi une belle machine, que La Grenouille s’est permis d’aller voir de plus près… Des bénévoles par dizaines
C’est aussi ça Jazzin’ Cheverny !
P. L.
Merci à Brigitte, Caroline et Jean-Yves qui nous ont aidés à rédiger cet article.
La Grenouille n°67 - avril 2025
Isabelle Chevillard, auteur-illustratrice
J.-P. T.
La Grenouille n°65 - Octobre 2024
La rondache de la Gendarmerie
La rondache de la Gendarmerie, symbole d’appartenance à un territoire
En 2022, la communauté
de brigades (COB) de Cour-Cheverny et Bracieux s’est dotée d’une rondache (1) personnalisée. C’est l’adjudant Stéphane
Hersant, gendarme à Cour-Cheverny, qui a porté le projet et nous en explique la
démarche.
La rondache de la COB
de Cour-Cheverny / Bracieux
Elle est le résultat d’une
lente maturation : il s’agissait d’articuler les représentations symboliques de
l’historique local, de l’historique gendarmique ainsi que les codes des communes
de Cour-Cheverny / Cheverny / Bracieux.
Globalement, la rondache
devait rester d’inspiration militaire en faisant référence à un héritage de
siècles d’histoire et de symboles destinés à entretenir la mémoire. Pour cette étude,
l’axe est figuré par un sabre au long duquel explose une grenade. La devise «
Qui s’y frotte s’y pique » en constitue l’assise. Cette devise adoptée par
Louis XII est associée à la ville de Blois et à son porc-épic. Les fleurs de
lys rappellent l’ancienneté des « gens d’armes » (hommes d’armes), qui ont
servi dans l’armée française depuis la Guerre de Cent ans. L’unité a pris
l’appellation de « Gendarmerie française » en 1791. Le château de Cheverny
marque fortement l’identité de Cheverny ; le lion figure sur le blason de
Bracieux et le cerf qui peuple nos forêts alentour voit aussi ses bois repris
sur le blason de la commune de Cheverny.
Le projet a été validé
auprès du commandant, chef d’escadron de la compagnie, basé à Blois.
Notre communauté de
brigades locale
Dix gendarmes forment la
brigade de Bracieux et dix autres la brigade de Cour-Cheverny à laquelle est
adjoint un personnel supplémentaire qui représente le commandant des deux entités
de la COB.
Tout nouvel arrivant se
voit offrir la rondache qui l’identifie à son unité... Certains les échangent parfois
avec les membres d’autres brigades dans une démarche de collectionneurs...
J.-P. T.
(1) À l’origine, la
rondache était un grand bouclier circulaire utilisé dès l’antiquité.
La Grenouille n°65 - Octobre 2024
Domaine de Cheverny
Il se passe toujours quelque chose au domaine de Cheverny
Le 15 septembre dernier, à
l’orangerie du château, deux événements marquants pour le domaine ont été
célébrés
L’après-midi
s’est clôturé par un magistral show musical dynamique et drôle de Franck
Mossler et Pierre-Yves Plat.
J.-P. T.
La Grenouille n°65 - Octobre 2024
Paroisse de Cellettes, Contres, les Montils
Parcours parents : être parents, c’est tout un art !
Paroisse de Cellettes (1), Contres, les Montils
Vous pensez que vous
possédez un savoir-faire solide pour éduquer, vous vous sentez en difficulté,
vous êtes des parents isolés ou seuls, en couple ou beaux-parents, chrétiens ou
pas, venez comme vous êtes, chacun a sa place dans ce parcours.
Un parcours se déroule sur
cinq rencontres à partir du mois de novembre. Les invités partagent ensemble un
temps de convivialité puis des bénévoles formés présentent un exposé sur un
thème particulier. Les invités ont ensuite des temps de partage en petits groupes
sur ce qu’ils viennent d’entendre. L’échange s’appuie sur les questions
proposées grâce au manuel du participant qui leur est remis en début de
parcours. Ce parcours a lieu à Cellettes au 19 rue de l’Église.
Les frais d’organisation sont à la charge des organisateurs.
Quelques thèmes :
- construire des bases solides ;
- répondre aux besoins de nos enfants ;
- poser des limites ;
- bâtir les fondements de relations saines ;
- responsabiliser et transmettre nos valeurs...
Questions et
inscription auprès de Pascale Vidonne au 06 51 14 63 84 alpha.cellettes@gmail.com
Présentation des personnels de l’école publique de Cour-Cheverny
Pour cette rentrée
scolaire, l’école publique compte 242 élèves que se répartissent onze enseignants
:etite section :
- Fany Yvon et Atsem (1) Manon Rocher (24 élèves) ;
- Petite et moyenne sections : Valérie Le Coquen et Atsem Sophie Hermelin (22 élèves) ;
- Moyenne et grande sections : Claire Grégoire et Atsem Maryline Champion (24 élèves) .
- Grande section et CP : Karine Manière- Visomblain (24 élèves) ;
- CP/CE1 : Catherine Eraud (24 élèves) ;
- CE1 : Pascaline Hillion (directrice de l’école) et Guillaume Cabaret (24 élèves) ;
- CE2 : Christelle Patry (25 élèves) ;
- CM1 : Caroline Gaspari (25 élèves) ;
- CM1/CM2 : Maïwenn Le Deut (25 élèves) ;
- CM1/CM2 : Élise Sauger
(25 élèves).
(1) Les agents
territoriaux spécialisés des écoles maternelles (Atsem) occupent un rôle majeur
dans l’éducation, l’épanouissement et le bien-être des enfants de 2 à 6 ans.
Ces professionnels de la petite enfance travaillent en étroite coopération avec
les enseignants.
La Grenouille n°65 - octobre 2024