« La Grenouille » a rencontré par hasard Henri Cazin, Chevernois de 22 ans, alors qu’il pratiquait une activité fort intéressante sur la voie publique…
10 km - 30 litres de déchets |
Henri Cazin : « Sur un parcours de 10 km en VTT (par exemple en partant de chez moi au Petit Chambord, en traversant le Casseux, puis le bourg de Cour-Cheverny, puis en prenant l’allée du Château, en passant devant le lavoir de Cheverny et retour, soit environ 10 km, le ramassage m’amène à remplir un sac poubelle de 30 litres, avec essentiellement des papiers, des paquets de cigarettes, des canettes, des tickets de grattage dans les caniveaux, et maintenant des masques… Si je repasse deux jours après sur le même circuit, je peux de nouveau ramasser ; un mois après, j’aurai de nouveau de quoi remplir le sac de 30 litres…, malgré le travail des agents communaux qui ne peuvent pas tout faire et partout… ».
Nos voiries communales représentant un linéaire de plusieurs centaines de kilomètres : nous vous laissons faire le calcul du volume à ramasser ! Si on regarde de près, on voit aussi beaucoup, beaucoup de mégots de cigarettes…
La Grenouille :
Comment vous est venue l’idée ?
H. C. : « C’est en voyant le nombre de déchets sur la
voie publique qu’un jour je m‘y suis mis, et c’est devenu une habitude… Je ne
le fais pas systématiquement, car cela perturbe un peu mon programme d’entraînement
sportif, mais je le fais régulièrement ». Cette activité porte différents noms : « Clean run », «
Éco-jogging » pour la course à pied, « Nettoyage en marchant », « Cleanwalk »
pour la marche. À notre connaissance, il n’y a pas encore de nom pour cette pratique
en vélo. Le ramassage est plus facile à pied, mais on couvre moins de distance…
LG : Avez-vous des
attentes en ce domaine ?
« D’abord que les gens
jettent dans les poubelles (qui sont parfois à l’endroit même où je ramasse…),
et que chacun s’y mette… C’est un geste simple : je rencontre quelques
personnes qui le font mais nous pourrions être beaucoup plus nombreux :
promeneurs, sportifs, riverains devant chez eux, etc. ».
LG : Pourquoi n’y a-t-il pas plus d’adeptes de cette pratique ?
« En fait, je crois qu’il peut
y avoir une certaine réticence à faire cela, par crainte du regard des autres
(on me pose parfois la question : "pourquoi vous faites ça ?"), ou parce
qu’on pense : "ce n’est pas à moi de le faire…" ».
C’est en effet un geste simple
que chacun peut pratiquer. Rappelons simplement que pour des raisons d’hygiène
et de sécurité, il vaut mieux se munir de gants, et éventuellement d’une pince
qui évite de se baisser.
Bravo Henri ! en espérant
que cette pratique se répande rapidement dans nos villages pour le bien de
tous…
P. L.
La Grenouille n°50 - Janvier 2021
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Merci de nous donner votre avis sur cet article, de nous transmettre un complément d'information ou de nous suggérer une correction à y apporter