Un jour de printemps, avec
sa trogne de vigogne,
Une cigogne se posa sans
vergogne
Près d’une grenouille, dans
un pré à Cheverny.
Fais attention à ton
langage, grenouille
Car cette mère gigogne,
toujours à sa besogne,
Se met en rogne, se
renfrogne, grogne et cogne
Avec sa pogne si on la
traite de carogne
Et d’ivrogne
Parce qu’elle vient de
Catalogne
En passant par la Bourgogne.
La cigogne s’adressant alors
à la grenouille
Lui tint à peu près ce
langage :
« Holà, grenouille, y a t-il
près d’ici, pour étancher ma soif,
Une lavogne comme dans les
Causses ?
Pour mon dîner, rassure toi,
je ne te croquerai pas car tu es l’amie de mon cousin le héron. »
La grenouille, apaisée,
s’agenouille alors pour réfléchir et la cigogne poursuit :
« Ne m’embrouille pas avec
ta tambouille
Car je ne mange pas de
nouilles.
Je préfère des cornouilles
ou bien des panouilles Ou encore cette quenouille de maïs que j’aperçois au
loin. »
Et sur ce la cigogne,
apparemment pressée, s’envole, laissant la grenouille encore toute pantoise de
cette rencontre inattendue.
La Grenouille n°35 - Avril 2017
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