Objets volants identifiés par la Grenouille,
près du château d’eau de Cour-Cheverny !
La Grenouille a enquêté sur le sujet, en s’intéressant de plus près aux activités de l’Air Modèles Club Cour-Cheverny (AMCCC).
Jean-Claude Grateau à la table de départ : contrôles avant décollage |
Ce club a été créé en janvier 1991 par Jean-Claude Grateau, actuel président et qui pratique l’aéromodélisme depuis l’âge de 6 ans, soit plus de 6 décennies d’expérience…
Le club compte aujourd’hui 37 membres, originaires de Cheverny, Cour-Cheverny et de communes avoisinantes, dont 25 ont moins de 60 ans : le plus jeune a 8 ans (il a commencé à 6 ans) et le plus âgé 86 ans. À noter qu’il existe 5 clubs de ce type dans le Loir-et-Cher.
Une histoire ancienne
L’aéromodélisme a réellement débuté en France au XIXe siècle. Déjà, à cette époque, il était habituel que des expérimentations aéronautiques soient effectuées avec des modèles réduits. À l’aube du XXe siècle, l’activité commence à s’organiser et les premières rencontres des passionnés de ce loisir, qui deviendra également un sport, voient le jour.
En 1936, c’est l’avènement de l’aviation populaire, et un concours d’aéromodélisme organisé à Vincennes enregistre la participation de plus de 500 concurrents !
Le mouvement en faveur de l’aéromodélisme prend ensuite de l’ampleur et, en 1938, le premier « Congrès national des aéromodélistes » est organisé. En 1966, est créée la Fédération Française d’aéro-modélisme qui compte aujourd’hui environ 28 000 licenciés.
La passion de l’aéromodélisme
Le Piper Cub - Longueur : 1,80 m Envergure : 2,78 m Poids : 7,5 kg |
• concevoir, construire et mettre au point des « machines volantes en réduction » (aéro-modèles) : répliques d’une machine existante (avion, planeur, hélicoptère, quadricoptère, etc.) ou le fruit de l’imagination, mais on peut aussi acheter des modèles tout faits dans le commerce. À noter que certaines machines ont été construites à l’échelle 1 !
• les faire voler, selon diverses modalités (loisir, concours, compétition, records…)
La palette des engins volants est très large : de l’avion « cacahuète » pesant quelques dizaines de grammes dont le moteur est un élastique, à des avions de plus de 100 kg et de plus de 8 m d’envergure.
L’AMCCC pratique plusieurs disciplines :
• le planeur radiocommandé, dépourvu de moteur, où seuls sont utilisés les courants thermiques ou dynamiques pour conserver de l’altitude ; ces appareils sont lancés avec un avion remorqueur, avec un sandow ou à la main ;
• le moto-planeur : planeur équipé d’un moteur électrique qui permet de le lancer, et qui est ensuite utilisé au minimum (parfois quelques secondes pour une heure de vol) ;
• le vol radiocommandé, qui permet de piloter totalement l’aéro-modèle à distance, et de pratiquer par exemple la voltige, discipline très spectaculaire, avec des engins très divers : des avions de 150 g en polystyrène, utilisés en intérieur, des planeurs d’à peine 500 g et de 1,80 m d’envergure, jusqu’à des avions de 4 kg et de 2,80 m d’envergure.
Radio commandes |
Les radiocommandes sont de plus en plus sophistiquées : elles permettent de maîtriser tous les paramètres de vols, avec de multiples indicateurs visuels ou sonores, et font appel aux technologies les plus modernes.
Pour l’AMCCC, le vol radiocommandé se pratique :
• en extérieur, sur le terrain du lieudit Les Tourelles, (à condition que le vent ne dépasse pas 20 km/h), où l’on associe le pilotage de l’engin et la configuration des courants aériens : le but étant par exemple pour les planeurs de monter le plus haut possible, ou pour les avions de réaliser des figures acrobatiques (la voltige), etc., avec des consignes de sécurité et de respect de l’environnement très strictes.
• mais aussi à l’intérieur, en hiver, au gymnase le mercredi après-midi, avec des engins beaucoup plus légers, essentiellement en polystyrène : mais quel intérêt de voler en intérieur ? Hé bien c’est notamment la possibilité de s’entraîner à « voler » dans un espace restreint, ce qui permet d’acquérir une bonne maîtrise du pilotage de ces engins.
• l’autre activité du club consiste à construire (ou apprendre à...) en atelier ces engins volants, seul ou en groupe : cela permet d’aborder diverses disciplines comme le travail des matériaux (bois, résines, fibre de verre, matériaux composites, etc.), l’électricité (le moteur thermique a pratiquement été abandonné il y a 20 ans), l’électronique et l’informatique, sans oublier bien sûr tout ce qui concerne l’étude des aéronefs grandeur nature qu’on peut chercher à reproduire en modèle réduit ;
• et tout ceci dans un contexte collectif où chacun peut tirer parti de l’expérience de ses collègues (astuces, performances, matériels utilisés, incidents, etc.).
Sont ainsi associés dans l’aéromodélisme :
• des connaissances théoriques pour la conception ;
• des compétences pratiques pour construire ;
• de la dextérité, de la concentration et de l’audace pour piloter (il faut surmonter une certaine appréhension pour affronter le risque de casser un objet qui a demandé beaucoup d’heures de travail) ;
• et bien sûr le plaisir de faire voler ces engins selon des modalités diverses (altitude, figures acrobatiques, utilisation des courants aériens sans moteur, précision des trajectoires, etc.).
L’apprentissage du pilotage de ces engins demande du temps, et il faut s’entraîner régulièrement pour progresser et garder la maîtrise de ce « sport loisir ».
Toutes ces activités s’inscrivent dans un contexte convivial où les conjointes (ou conjoints : il n’y a pas que des hommes aéromodélistes à l’AMCCC) et les enfants sont associés aux entraînements ou aux compétitions, permettant à tous de passer de bons moments.
Plus d’information :
• AMCCC : amccc.modelisme.com
• Fédération Française d’Aéromodélisme : www.ffam.asso.fr
Sources :
(1) Fédération Française d’Aéromodélisme
(2) Wikipédia
Le Triton - La Grenouille n° 24 - Juillet 2014
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