Don Matthäus, prêtre à Cour-Cheverny

Rencontre avec Don Matthäus, prêtre en charge des églises de Cheverny et Cour-Cheverny
Il n’est pas difficile de rencontrer Don Matthäus qui, dès son arrivée il y a un peu plus d’un an, s’est intégré très naturellement à la vie de nos deux villages où il a été bien accueilli (messes et cérémonies, permanences tenues à Cour-Cheverny, participation aux fêtes locales...).

Don Matthäus
Cette propension à aller vers les autres vient, outre de sa personna­lité, de son appartenance à la Communauté Saint Martin qui est en charge, entre autres, de la paroisse de Cellettes qui regroupe plusieurs communes (dont celles de Cheverny et de Cour-Cheverny). La com­munauté Saint Martin qui a été fondée en Italie en 1976, compte 114 prêtres et diacres dans le monde (notamment à Cuba et en Italie), mais majoritairement en France. Elle dépend directement du siège du Pape à Rome (dite de droit pontifical) qui met ses membres à la disposition des diocèses (en l’occurrence celui de Blois). Ces prêtres, qui mènent une vie communautaire et fraternelle, ont gardé l’appellation italienne des prêtres : Don + prénom. Don Matthäus est originaire de Vienne, capitale de l’Autriche. Titulaire d’une licence en droit, il a été envoyé par sa communauté dans notre région après avoir effectué son séminaire à Candé-sur-Beuvron et à Évron-en-Mayenne : la région et ses habitants lui plaisent beaucoup.

Musicien (il joue de l’accordéon), il est aussi amateur d’histoire, et apprécie le travail de mémoire de La Grenouille.
Lui-même n’est pas avare pour parler des anciennes traditions (ou rites anciens) issues de la pratique religieuse : ainsi en est-il de la bénédiction des maisons (tradition ancienne plus habituelle en Europe Centrale, comme en Autriche, en Allemagne et en Pologne) et de la nouvelle place de l’église de Cour-Cheverny qu’il a bénie avant la cérémonie officielle de son inauguration, le 16 juin 2019. Autre tradition ancienne méconnue qui n’est plus pratiquée en France : l’absence d’eau bénite dans les bénitiers des églises entre le Vendredi Saint et la Vigile pascale. Précisons que l’eau est nouvellement bénite durant cette dernière. Durant la cérémonie le prêtre immerge par trois fois le gros cierge pascal dans un bassin rempli d’eau, symbolisant ainsi la mort et la Résurrection du Christ.
Le credo de Don Matthäus : la laïcité, comme séparation de l’Église et de l’État, bien qu’elle puisse être aujourd’hui considérée comme un bienfait pour les deux entités, ne veut pas dire qu’on ne se côtoie plus. Il est convaincu qu’autorités civiles et paroisses peuvent vivre et travail­ler ensemble, dans le respect mutuel, au service du bien commun. Il désire apprendre toujours davantage pour connaître et partager la vie des habitants qu’il côtoie et aime rencontrer. Nous avons prévu de nous revoir pour parler de l’histoire locale.

F.P.

La Grenouille n°46 – Janvier 2020

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