Inauguration du nouvel espace polyvalent de Cheverny

L’espace polyvalent sis voie de la Briqueterie a été inauguré le 15 juin par les représentants de la municipalité de Cheverny, les représentants des corps constitués, des financeurs, des maîtres d’oeuvre et des entreprises sous-traitantes. 

Nouvel espace polyvalent de Cheverny
Cet espace de 2,5 hectares est dédié à plusieurs usages : 400 places de stationnement pour les visiteurs, le co-voiturage, les camping-cars, avec une borne de recharge électrique. Il accueillera ponctuellement les manifestations culturelles qui pourront bénéficier des différents aménagements pensés aussi pour accueillir le public. Un nouvel accès a été ouvert via une voie desservant la partie Sud-Est du village, ainsi qu’une voie douce pour cycles et piétons connectée aux itinéraires de « La Loire à vélo » et des « Châteaux à vélo »

Nouvel espace polyvalent de Cheverny
Les préalables à la réalisation du chantier 
- Le diagnostic archéologique (octobre 2022). 
Les fouilles ont révélé une occupation du site à différentes époques :
- lors de la proto-histoire (fin du second âge de fer, 450 à 25 av. J.-C.). Un enclos quadrangulaire circonscrit de 120 m2 a été identifié, peut-être à usage cultuel ou funéraire, ainsi que deux fours arasés probablement à usage domestique ;   
- à la période antique : 107 tessons de céramique du 1er siècle trouvés, ainsi que quelques-uns du bas Empire ;
- au Moyen-âge : 13 trous de poteaux attestés du 10e/12e siècle ont appartenu à un ensemble bâti ;
- quelques fosses des XVe/XVIe siècle... 

- L’enfouissement des réseaux (téléphone, électricité). 

- Le raccordement des eaux usées (Agglopolys), avec une gestion des eaux pluviales intégrées sur la parcelle.

Nouvel espace polyvalent de Cheverny
Le chantier
L’espace paysager vise à minimiser l’impact environnemental de la commune, notamment avec une gestion économe de la ressource en eau. Il est agrémenté de 1 675 arbres et arbustes plantés, de 321 mètres linéaires de haies d’essences locales et a nécessité l’apport de 5 000 m3 de terre et de pierres. L’aménagement du site a été terminé en mars 2024.

La Grenouille n°64 - Juillet 2024

Objets volants identifiés

Les montgolfières sont bien visibles lorsqu’elles décollent de Cour-Cheverny en se dirigeant vers le château de Cheverny, mais elles cachent bien des secrets que seuls des initiés peuvent nous dévoiler… Chantal et Benoît Loirat, et Brice Deloison, tous trois courchois, nous permettent aujourd’hui d’en savoir un peu plus sur le sujet…

Le hasard des rencontres
Chantal a obtenu son brevet de pilote d’avion en 1995, à l’âge de 48 ans, et pratiqué l’aviation pendant de nombreuses années. Certains se souviennent aussi l’avoir vue, en 1998, sauter en parachute déguisée en mère Noël au-dessus du Centre commercial Blois 2 (à Villebarou) dont elle était alors la directrice. C’est à cette époque qu’elle fait la connaissance de la société France Montgolfière et assiste au décollage d’une montgolfière.
Chantal Loirat : « J’ai été littéralement envoûtée par ce spectacle et ai décidé peu après de passer ma licence de pilote de montgolfière… Benoît [qui était alors agent commercial dans le secteur de la décoration] a fait de même un an plus tard ».

Montgolfières - Cour-Cheverny

De la passion au métier
Chantal et Benoît décident alors de faire de cette nouvelle passion leur métier. En 2000, ils font l’acquisition de leur premier ballon (une montgolfière coûte entre 20 000 et 100 000 € selon la taille) et du matériel qui va avec : véhicule 4 x 4, remorque, etc. Ils créent la société « Au Gré des Vents » avec son siège social à Fontaines-en-Sologne où ils résidaient à l’époque(1). Cette création impliquait également de s’assurer, de créer un site internet et d’acquérir tout ce qui permet de faire fonctionner une entreprise. Ils installent un peu plus tard un hangar au Controis-en- Sologne.
L’entreprise assurant, comme une compagnie aérienne, le « transport aérien de passagers à titre onéreux », elle doit être en possession d’une licence d’exploitation que délivre la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) à la suite d’un audit très précis de l’ensemble des matériels utilisés, du manuel d’exploitation (Manex (2)) et des livres de compte, audit renouvelé chaque année ou dès qu’un matériel comptabilise 100 heures de vol.

Montgolfières - Cour-Cheverny
Autre parcours…
Brice Deloison a eu un parcours différent, mais dans les mêmes années. Installé à Cour-Cheverny en 1994 pour créer avec son épouse une activité de chambres d’hôtes, il a eu l’occasion de participer au gonflement du ballon captif qui fonctionnait au château de Cheverny de 1995 jusqu’au début des années 2000. Il a également agi dans le « retrouving » (voir plus loin) pour des amis, et c’est ainsi qu’il s’est lui aussi décidé à passer sa licence de pilote la même année que Benoît. Il a ensuite piloté des montgolfières pour plusieurs sociétés dont « Au Gré des Vents », puis de 2004 à 2015 pour la marque Bonne Maman de la biscuiterie controise Morina pour emmener des clients de cette société. Il a également accompli de très nombreuses missions au service de la société Aérophile pour l’installation et la maintenance de ballons captifs, aux quatre coins du monde sur les cinq continents.

Une solide formation

Le pilotage d’une montgolfière est réglementé par la DGAC et l’obtention de la licence de pilote d’aérostat implique une formation auprès de l’École française d’aérostation. Elle impose une visite médicale par un médecin agréé et un entraînement sous la direction d’un instructeur. Pour se présenter à l’examen, il faut avoir effectué au moins 16 heures de vol en qualité de pilote de ballon libre à air chaud, 29 décollages et atterrissages, et un vol en solo de 30 minutes.
L’obtention de la licence est soumise à une épreuve théorique portant sur les instruments et éléments techniques composant les matériels, leur préparation et leur entretien, leur utilisation en vol, les contraintes de sécurité et de navigation, les radiocommunications, les conditions particulières de certains vols, les caractéristiques de l’utilisation des gaz, l’appréciation des phénomènes météorologiques et atmosphériques, la réglementation générale et les dispositions spécifiques à l’aérostation, sans oublier les facteurs physiologiques et psychologiques humains.

Montgolfières - Cour-Cheverny

L’épreuve pratique porte sur la préparation du vol, les opérations techniques de dépliage, gonflage, dégonflage, repli et rangement du ballon, les actions de pilotage, la mise en application des procédures d’urgence et l’utilisation conforme des équipements de radiotéléphonie.
Le renouvellement annuel de la licence est soumis à une visite médicale et à une épreuve pratique si l’aérostier n’a pas pratiqué au cours des douze derniers mois.
On peut souligner que cette activité nécessite également de se former au « retrouving » (récupération des passagers et de la montgolfière) car c’est au pilote de savoir indiquer précisément sa position au « récupérateur » : la montgolfière se repère facilement quand elle est en hauteur, mais est beaucoup moins visible quand elle approche du sol et se pose…

Un principe de fonctionnement très simple (3)
Selon les modèles, les montgolfières peuvent transporter de 2 à 12 personnes, avec des ballons d’un volume de 6 000 à 12 000 m3.
Avant le départ, la montgolfière est arrimée à un véhicule 4 x 4 et les préparatifs minutieux nécessitent beaucoup d’attention.
Le site Hautesalpesmontgolfiere.com nous donne des explications très claires sur le fonctionnement de la montgolfière.
L’air enfermé dans le ballon est chauffé par la flamme du brûleur. Les molécules d’air enfermées dans l’enveloppe s’agitent, elles deviennent plus distantes, moins denses. Elles montent alors vers le haut de l’enveloppe. Une fois au sommet, elles exercent une poussée verticale : la montgolfière s’élève ! C’est la différence de température entre l’air interne (de 60 °C sur les côtés à 90 °C en haut) et externe à l’enveloppe qui permet à la montgolfière de continuer à voler. Le pilote du ballon chauffe donc régulièrement l’air contenu dans la montgolfière afin de rester dans les airs.

Montgolfières - Cour-Cheverny
Plus il va chauffer, plus l’écart de température interne/externe à l’enveloppe sera grand, et plus la montgolfière montera vite. L’aéronaute règle ainsi la vitesse d’ascension de la montgolfière.
Le pilote ralentit le rythme de chauffe pour mettre la montgolfière en descente. Il règle la fréquence de chauffe par rapport à la vitesse de descente qu’il désire adopter. Une fois posé, il manoeuvre à l’aide d’une corde le « parachute » : situé à l’intérieur du ballon, il permet de libérer l’air chaud et de vider le ballon.
Pour permettre à chacun d’admirer le paysage dans toutes les directions, il peut aussi faire pivoter la montgolfière sur elle-même, grâce à deux vantaux latéraux actionnés par une corde, qui permettent de libérer de l’air chaud et créer ainsi un mouvement de rotation. Ce dispositif permet également d’orienter correctement la montgolfière lors de l’atterrissage.

Au gré du vent…
La montgolfière est le seul aéronef qui n‘a pas de vitesse horizontale dans la masse d’air. Elle se déplace avec la masse d’air, à la même vitesse, ce qui fait que les passagers n’entendent aucun bruit. Si le vent est de 10 km/h, la montgolfière se déplacera donc à 10 km/h.

Montgolfières - Cour-Cheverny

Au moment du départ, on lâche un petit ballon gonflé à l’hélium, pour voir la direction et le comportement du vent en altitude. Il appartient au pilote de trouver la masse d’air ayant la direction qui l’intéresse. Il s’aide pour cela des prévisions météo, qui sont de plus en plus précises, et d’instruments de navigation : compas, altimètre, variomètre (qui mesure la vitesse verticale), récepteur GPS et équipement de communication radio. Il est donc capable de prévoir les vitesses et directions du vent aux différentes altitudes. Il positionne sa montgolfière à l’altitude qui lui permet d’avoir le bon cap.
Le brûleur fonctionne au gaz propane. Les vols durent environ une heure, permettant de parcourir de 10 à 25 km, et on embarque la quantité de gaz suffisante pour assurer une bonne marge de sécurité.
Les vols touristiques se situent en général à une altitude de l’ordre de 1 200 m (altitude autorisée dans notre région), mais une montgolfière peut aller beaucoup plus haut (10 000 m), sachant qu’à partir de 3 800 m d’altitude, l’oxygène à bord est obligatoire.
Montgolfières - Cour-Cheverny
En été, les vols ont lieu en général le matin, entre 5 h et 9 h avant que les thermiques (courants verticaux) ne se forment, et le soir entre 18 h et 19 h lorsque les thermiques se calment. En automne et au printemps, les vols du matin commencent un peu plus tard (8 h) et ceux du soir un peu plus tôt (16 h).
Dans la mesure du possible, la montgolfière se pose sur des chemins, facilitant ainsi la récupération… Mais ce n’est pas toujours possible, et il arrive de se poser en terrain privé, en essayant d’éviter les cultures ou la présence d’animaux.
Lorsque la montgolfière est posée, et le matériel replié (avec l’aide des passagers), chaque passager reçoit son « diplôme d’honneur d’Aéronaute » et l’on débouche le champagne pour finaliser ces moments inoubliables…
Montgolfières - Cour-Cheverny

La tête en l’air…, mais les pieds sur terre…
Comme dit précédemment, le principe de fonctionnement est simple…, mais de solides compétences sont requises pour piloter !
Outre les compétences techniques évoquées à propos de l’obtention de la licence, l’aéronaute doit présenter un profil calme pour maîtriser l’ensemble des paramètres de vol, rigoureux (respect des procédures), attentif (par exemple pour observer les nuages : les alto cumulus annoncent des tourbillons…) et doit faire preuve d’autorité pour que les passagers respectent strictement les règles de sécurité…, ou quand ils demandent de prolonger le vol… (« Mais il fait encore jour, on pourrait continuer ! » - Réponse : « En altitude il fait jour, mais la terre étant ronde, au sol la clarté a déjà diminué… »). À ce sujet, Benoît nous précise que « depuis la montgolfière, on ne distingue pas les fils électriques, on ne voit que les poteaux… », et « qu’on doit se poser au moins 30 minutes avant le coucher du soleil ».
Il faut aussi savoir organiser et gérer les plannings qui sont assez complexes : réservations des clients, programmation des vols, annulations pour cause de météo ou autres, répartition des personnels…, et bien sûr gérer tout le côté administratif et financier.

Une belle aventure humaine

Montgolfières - Cour-Cheverny
« Au Gré des Vents » (4), société créée par Chantal et Benoît, a employé une vingtaine de personnes : pilotes, récupérateurs et secrétaire - poste occupé par Christelle -, dont certains à temps partiel, et possédait 5 ballons. Une belle équipe soudée, que Chantal et Benoît remercient pour tout le travail accompli. L’entreprise a fonctionné une vingtaine d’années, jusqu’en 2018. Elle est maintenant installée au Controis-en-Sologne et appartient à Kevin Duval, formé par Chantal et Benoît, qui a repris le flambeau avec succès. Un successeur dont ils sont très fiers quand ils constatent son courage et sa détermination pour continuer cette belle aventure.
Dans les premières années, les montgolfières décollaient du château de Cheverny ; puis les lieux de décollage se sont diversifiés : terrain de Chantreuil à Cour-Cheverny, Chenonceaux, Chaumont-sur-Loire, Villesavin, Fougères-sur-Bièvre, Saint-Aignan, Chambord, Blois en bord de Loire, lieux soumis à l’agrément de la DGAC. Ils sont principalement choisis en fonction de la direction du vent, pour orienter le voyage vers certains sites (par exemple le terrain de Chantreuil à Cour-Cheverny pour survoler le château de Cheverny avec un vent de Nord-Est).

Des souvenirs pour toujours…
Nos trois aréostiers gardent un excellent souvenir de ces années d’activité… Outre la beauté des paysages rencontrés sur notre territoire ou ailleurs, le plaisir de rencontres avec de nombreuses personnes dont beaucoup d’étrangers de tous les pays (Au Gré des Vents transportait environ 6 000 personnes chaque année), ils ont aussi en mémoire de nombreux moments très particuliers… Ils évoquent aussi l’observation des animaux sauvages, l’odeur des châtaigniers en fleurs ou les survols de la Loire au ras de l’eau…
Benoît se souvient de cette passagère qu’il a vue, en se retournant, tranquillement assise sur le rebord de la nacelle… C’est là qu’il faut faire preuve d’autorité !...

Montgolfières - Cour-Cheverny
Il arrive fréquemment que le vol en montgolfière serve de cadre à une demande en mariage ou en fiançailles… Mais cela peut s’avérer comique, comme le jour où ce jeune homme a sorti la bague de fiançailles de son écrin pour l’offrir à sa dulcinée, mais qui lui échappa des mains… Elle était heureusement tombée au fond de la nacelle, mais le reste du vol consista à rechercher le précieux bijou… Souvenir également de cette banderole déployée au sol juste après le décollage par un complice, et qui disait : « Virginie, veuxtu m’épouser ? ».
Il y eut parfois quelques atterrissages au milieu des vaches et des taureaux « On se croyait à Intervilles !... », mais aussi cet accueil très particulier d’une biche dans une propriété privée, sans doute apprivoisée, qui est venue à la rencontre des occupants de la nacelle.
Un souvenir marquant pour Brice lors de ce vol avec un couple… : le jeune homme, très fier et très heureux, lui indiqua à l’arrivée qu’il avait demandé la demoiselle en mariage pendant le vol, demande acceptée… Brice lui fit part également de sa fierté et de son bonheur, car c’était son premier vol avec passagers !...

À votre tour…
Nombreux sont nos lecteurs à avoir déjà volé en montgolfière… Pour les autres, nul doute que ces quelques lignes vont les inciter à le faire…

P. L.

Montgolfières - Cour-Cheverny
Merci à Chantal, Benoît et Brice de nous avoir permis de partager leur passion et leurs connaissances. P. L.

(1) Chantal Loirat a été maire de Fontaines-en-Sologne de 2001 à 2008.
(2) Manex : Manuel d’exploitation où sont indiquées toutes les caractéristiques du vol.

(3) Sources : • www.hautesalpesmontgolfiere.com/www.lavionnaire.fr – • www.ecole-francaise-aerostation.com/ - Wikipédia
(4) www.au-gre-des-vents.net

 Quelques dates
• 1782 : les frères Etienne et Joseph de Montgolfier font leurs premiers essais avec un ballon en papier rempli d’air chaud.
• 25 avril 1783 : premier vol d’une montgolfière à Annonay en Ardèche, à une hauteur de 300 m.
19 septembre 1783 : vol d’une montgolfière à Versailles, en présence du roi Louis XVI, avec comme passagers un coq, un canard et un mouton.
19 octobre 1783 : premier vol habité par des humains, avec un ballon captif (relié au sol), avec à son bord Jean-François Pilâtre de Rozier et Giroud de Villette qui s’élèvent à 130 m d’altitude. • Les vols en montgolfière se sont ensuite multipliés, pour les loisirs mais aussi pour des usages militaires (observation, déplacements), pour la cartographie, la photographie aérienne, etc.
À la fin des années 1950, l’utilisation d’une fibre synthétique pour l’enveloppe (le nylon), et d’un gaz de pétrole liquéfié (le propane) comme carburant, allait relancer la montgolfière, en permettant un usage souple et sécurisé. Les premières montgolfières ainsi modernisées volent d’abord aux États-Unis. Elles arrivent en France en 1972.
 De nombreux ballons captifs ont été utilisés pour les loisirs, comme ce fut le cas au château de Cheverny jusqu’en 2005. Source : Wikipédia Chantal

La Grenouille n°64 - Juillet 2024

Valentin Services

Valentin Services à Cour-Cheverny

Louis et la poule

Quand on partait sur les chemins...

La livraison de notre revue « La Grenouille » dans les boîtes aux lettres de Cheverny et Cour-Cheverny permet aux distributeur(trice)s de sillonner notre territoire jusque dans les coins les plus reculés, et de faire de belles rencontres…
C’est ainsi que début avril dernier, nous avons fait la connaissance de Louis, 8 ans, sur son vélo, accompagné d’une passagère surpre­nante… Ce jeune garçon a en effet pris l’habitude de se promener en vélo dans son quartier avec, sur le guidon, Noisette, sa poule, qu’il nous a fait mieux connaître.

Un animal très intéressant…
La poule, avec ses yeux fixes peu expressifs, n’est pas, à première vue, un animal de compagnie. Très utile dans le jardin, elle peut manger les petits insectes, limaces et autres petites bestioles tracassières du jardi­nier. Les poules, évidemment, fournissent leurs heureux propriétaires en oeufs – les poules rousses peuvent pondre jusqu’à 300 oeufs par an – mais elles ont bien d’autres qualités. Ainsi, Noisette, poule rousse de trois ans et demi, finit les restes de son ami Louis quand il n’arrive pas à tout manger. Dès qu’il revient de l’école, Noisette se précipite pour partir à l’aventure sur le vélo de Louis : ils vont goûter ensemble sur une table de pique-nique du circuit du Pays des châteaux à vélo.
À l’occasion de leurs rencontres avec des touristes, des promeneurs, des voisins, et même des gendarmes, Louis présente Noisette comme son amie. C’est vrai qu’elle est sa complice dans ses nombreuses escapades, son alliée, sa confidente… C’est fou ce qu’on peut s’attacher à cet animal, comme l’a déjà démontré le navigateur Guirec Soudée avec sa poule Monique lors de leurs périples sur les océans.

Ce que Louis et Noisette n’aiment pas ? : des vacances trop longues loin l’un de l’autre, ou quand le pré­fet demande le confinement des volailles lors des épisodes de grippe aviaire !...

Et comme disait la chanson...
« Quand on partait de bon matin
Quand on partait sur les chemins
À bicyclette…
Nous étions deux bons copains
Y avait Louis…
Et puis Noisette ! »

F. C. & P. L.

La Grenouille n°64 - Juillet 2024

Dominique Bigot : une vie professionnelle et associative bien remplie

 Patrice Duceau : « Nous nous sommes rencontrés, Dominique et moi, à son arrivée à Cour-Cheverny en 1971. Nous avions eu 23 ans tous les deux en avril et nous nous sommes mariés, lui au début de l’été et moi à la fin de ce même été 1971 ».

Dominique Bigot à Cour-Cheverny
Dominique Bigot et son épouse Viviane ont habité en face de la bou­cherie Château, au bas du village de Cour-Cheverny, avant de faire construire leur maison au lotissement de La Borderie. Il réalisa toute sa carrière professionnelle à la Vinicole de Touraine pendant 38 ans : il débute à la cave puis à différents postes (y compris au laboratoire, ou comme chauffeur pour dépanner son patron Jean-Claude Tessier), pour terminer responsable de chai.
C’est pour partager son goût du foot avec ses deux garçons qu’il se retrouve au club de foot de l’ESCCC comme bénévole, avec déjà à l’époque toute la famille Leclerc et bien d’autres tels Michel Pagnier, Joël Besnardeau...

Dominique, de par son humilité et sa réserve naturelle, ne s’est jamais mis en avant. Il est resté un bénévole de l’ombre. Il accompagnait souvent les présidents de l’époque : Gérard Jousselin, Hervé André, Jean-Pierre Sempé, Yves Antier...
L’élection de Yves Antier à la mairie de Cour-Cheverny lui ouvrit les portes de la présidence en avril 2008. Il restera président de l’ESCCC jusqu’en 2019. Dominique, homme de dialogue, se félicite encore de la très belle équipe qui l’entourait à l’époque et qui lui a permis de gérer les 930 licenciés répartis dans 14 sections... et toujours avec le sourire. Lors des épreuves sportives, il a toujours mis un point d’honneur à visiter l’ensemble des sections participantes.

L’entr’aide chevillée au corps
Dominique n’a jamais été avare d’aider les copains. Patrice Duceau l’a embarqué pour aider au déroulement du Rallye des Trois Châteaux puis au VBR (Vélo entre Bruyère et Roseaux), comme au début de Jazzin’Cheverny avec ses voisins Michel Loth et Laurent Ravineau. Notons aussi qu’il participe régulièrement à la distribution de La Grenouille chaque trimestre dans les boîtes à lettres de Cheverny et Cour-Cheverny !

En ce mois d’avril 2024, Dominique Bigot et Patrice Duceau ont fêté leurs 76 printemps. Il est un exemple pour tous, jeunes et anciens , auxquels il pourrait demander : « Et toi, qu’as-tu fait pour ton village ? ».

P. D.

La Grenouille n°64 - Juillet 2024

Jérémy Docquier à Cour-Cheverny


Jérémy Docquier, artiste à Cour-Cheverny
Jérémy Docquier (Jérémy Sans Famille de son nom d’artiste) a choisi, avec sa compagne, de poser ses valises à Cour- Cheverny en 2021. Mais les bagages de Jérémy, immatériels ceux-là, sont aussi constitués de 20 années de compétences professionnelles dans différentes disci­plines utilisant les outils de communica­tions les plus pertinents de notre époque.

Jérémy est « créateur de contenus » diffusés sur les réseaux sociaux et animateur en vue d’améliorer la visibilité d’une entreprise, d’une activité, d’une personne... et d’en promouvoir les savoir-faire via internet.

Un retour aux sources ?
Jérémy est né à Blois et son berceau familial se niche à Fontaines-en-Sologne. Il a vécu son enfance et sa vie de jeune adulte à l’île de La Réunion. Après ses études, il travaille à France Télévision (Réunion 1ère) en tant que technicien-cadreur. Il est aussi musicien pro­fessionnel (auteur-compositeur). « Je rêvais de Paris ! », se souvient Jérémy : « et c’est la musique qui m’a conduit à Montmartre. Je tournais aussi des vidéos en parallèle, mais je ne comptais pas m’installer à Paris ».
Le destin en décida autrement : « J’ai rencontré ma compagne et nous sommes restés à Paris. J’ai développé plus sérieusement ma carrière de musicien professionnel et ça a plutôt bien marché... En parallèle, j’ai élargi mon activité à la production de vidéos ».

Jérémy Docquier, artiste à Cour-Cheverny
Le virage du Covid...
« Tous les hivers, je retournais à La Réunion avec ma compagne. Et le 16 mars 2020, jour de mes 39 ans, nous nous y sommes retrou­vés confinés jusqu’en juin à cause du Covid.
De retour à Paris, l’ambiance y avait changé et d’autres confinements se profilaient.
Ma mère a conservé une maison à Fontaines-en-Sologne et je m’y rendais régulièrement. En 2021, ma compagne et moi avons décidé d’acheter une maison à Cour-Cheverny et de nous y installer définitivement ».

Aujourd’hui, Jérémy est toujours profession­nellement en contact avec son réseau pari­sien, mais il propose ses compétences auprès des structures locales (entreprises, collectivi­tés...) ou de particuliers pour des événements familiaux (mariages par exemple).
Plus précisément, Jérémy réalise des créations de contenus vidéo pour des films d’entreprise, des documentaires, des portraits de personnes, d’artisans d’art, pour présenter des lieux tou­ristiques, des domaines, de la captation de concerts, des clips vidéo pour les artistes... sous les formats dédiés aux réseaux sociaux (Youtube, Facebook, Instagram, Tik Tok...).

Jérémy le musicien est avant tout un homme de contacts
Vous le rencontrerez parfois dans un café (peut-être à Cour-Cheverny) grattant sa guitare ou caressant joyeusement les touches de son accordéon pour passer un bon moment entre amis autour d’un verre. La musique et la bonne compagnie sont à consommer sans modération...

J.-P. T.

Jérémy Docquier
Tél. : 06 47 91 01 48
Email : docquier.jeremy@gmail.com

Chaîne artiste musique : Jérémy Sans Famille
Chaîne youtube : Jéjé TV.

Yves Cadoux, coureur cycliste amateur en 1947/48

Après la tragédie, retour à la vraie vie
En cette période de sortie de guerre, après cinq années de privations, la jeunesse française avait soif de distractions et d’activités diverses. Le travail repartait bien sûr de plus belle, mais aussi les activités sportives de toutes natures. C’est d’ailleurs, en 1947, la reprise du Tour de France, qui verra la victoire du Français Jean Robic.

Dans nos communes, L’ESCCC, Étoile sportive de Cour-Cheverny et de Cheverny, comportait au sein de son club une section de chacune de ces activités. Le vélo était alors le moyen de transport le plus utilisé dans nos campagnes. Et c’est tout naturellement que de nombreux jeunes du pays, galvanisés par la victoire de Jean Robic, se mirent à rêver de l’imiter. Une coupure du journal, La Nouvelle République datant de la saison 1947/1948, avec photo et texte de l’époque nous est parvenue récemment. Il s’agit d’une photo des coureurs de l’ESCCC de cette époque avec le nom de chaque licencié, attestant de l’engouement pour cette activité.

Yves Cadoux fut de ceux-là
Cet ancien habitant de Cheverny, aujourd’hui âgé de 98 ans, toujours bon pied bon oeil et l’esprit vif malgré des jambes quelque peu défaillantes, et habitant à Saint-Gervais-la- Forêt, nous a permis de faire revivre cette époque.. Alors qu’il rangeait ses affaires en vue d’un projet de déménagement vers la maison de retraite de Cour-Cheverny, il a retrouvé un article de La Nouvelle République où figure la photo culte de l’équipe de vélo de l’ESCCC de la saison 1947/48. Les noms des coureurs et les commentaires de l’époque figurent dans cet article datant du mois d’avril 1947. Malheureusement, tous les licenciés n’y figurent pas, et si Yves Cadoux s’est identifié comme étant le deuxième à partir de la gauche, il n’a pu identifier ses camarades de club avec certitude.

Il souhaitait que ce témoignage de sa jeunesse et de ses premiers pas dans cette section ne soit pas perdu. Connaissant toujours l’existence de son ancien club, il plaça la coupure du journal dans une enveloppe avec une carte de visite, et comme une bouteille à la mer, il l’adressa à l’ESCCC à Cour-Cheverny, sans adresse précise. Le facteur, des plus compétents, trouva le bon interlocuteur en la personne de Robert Verdure, membre du VBR (Vélo entre Bruyère et Roseaux), qui la fit parvenir à Michel Bourgeois, secrétaire de cette section de l’ESCCC.
On retrouve dans cet article de la NR les noms de : Talon, Garré, Beaufils, Mahoudeau, Vannier, Louzon, Chartrain, Huet, Thomasson, Gauthier, Durand, Cadoux, Bray, Chéron, Chauveau, Régnier, Moreau, et Chateau. De nombreux noms de cette liste sont encore dans la mémoire de nos anciens et plusieurs d’entre eux ont des descendants habitant nos communes ou les environs. Par exemple, Yves Cadoux a des petits cousins dans la famille Cadoux du domaine le Portail à Cheverny.
Ce groupe de 18 licenciés, relativement conséquent pour nos petites communes est à l’époque conseillé par Antonio Barbosa, ancien champion régional. Le président d’honneur est le docteur Jean Grateau, le président actif Aimé Baudoin, le vice-président Jean Charbonnier, le secrétaire-trésorier Marceau Beaufils. Sur une autre photo d’époque, on peut facilement reconnaître Marcel Garré (maillot clair et coiffé d’un casque), qui perdit la vie l’année suivante dans un accident causé par un spectateur lors d’une course dans la région. Cette section de l’Étoile va perdurer sous cette forme jusqu’à la moitié des années 1950.

Coureur cycliste et agriculteur vigneron
Une rapide mise en relation avec Yves Cadoux fut décidée afin de le remercier et d’en connaître plus sur sa personnalité : il est né à Cheverny le 1er février 1926 dans une modeste famille d’agriculteurs, au lieu-dit les Pressoirs-Rouges. Avec son unique frère, c’est à Cormeray qu’il effectue sa scolarité, jusqu’à ses 6 ans. Puis il suit ses parents à Fontaines-en-Sologne où ils exploitent une ferme au lieu-dit Carbonneau. Il fréquente l’école de cette commune jusqu’à ses 13 ans mais son implication dans les travaux de la ferme l’empêche d’aller jusqu’au CEP. Puis, à 19 ans il passe son permis véhicules légers et entreprend des cours par correspondance afin d’améliorer ses connaissances générales. C‘est juste après la guerre, après avoir échappé au STO (1), qu’il effectue son service militaire. Il est appelé en 1946 au 1er Régiment d’infanterie coloniale de La Vallebonne (Ain) à 30 km à l’est de Lyon, d’où il sort comme sergent.
C’est au retour à la vie civile, après avoir passé ses permis de poids-lourds et de transport en commun qu’il est attiré par une activité sportive, même si, comme il dit : « Le travail à la ferme, c’était déjà du sport »
… Malgré des entraînements des plus limités, il participe aux courses de la région, où il se rend avec plusieurs coéquipiers, bien sûr à vélo, les parents n’ayant pas d’automobile. Il faut préciser qu’à cette époque, lors d’une fête dans une localité, une course cycliste était souvent organisée. De ce fait on trouvait à courir dans un rayon de 25 km autour de Cheverny et ces courses de kermesses excédaient rarement les 80 km. Les maillots de l’époque n’étaient pas fournis par le club mais par les marques de cycles. Yves Cadoux courait sur cycles Peugeot. On pouvait voir aussi des cycles La Perle, Vaury, Lyjak, Helyet, etc, ce qui explique que sur les photos, les maillots étaient si disparates.

Yves Cadoux vigneron
Yves Cadoux se marie en 1950 avec Jeanine Berland de Contres. Il suit son épouse à Chémery au Chêne Vert, domaine de son beau-père. Il y travaille durement pendant de nombreuses années. Ensuite, Yves et son épouse viennent habiter dans leur propre domaine à Soings-en-Sologne. Ils exploitent ensemble ce domaine viticole qu’ils modernisent et agrandissent. Vers 1965, ils vinifient leur production en AOC Touraine. Après le décès de son épouse en 1982, Yves continue seul jusqu’à sa retraite en 1988. Père de deux filles dont l’une habite avec sa famille une partie de l’année au Canada, Yves Cadoux est 5 fois grand-père et 7 fois arrière-grand-père.

Le plus ancien des licenciés de l’Étoile
L’ESCCC vient de fêter son centenaire, puisqu’elle fut fondée en 1922. On peut, sans risque de se tromper, affirmer que Yves Cadoux est sans conteste, avec ses 98 printemps, le plus ancien licencié de ce club encore parmi nous. Il est toujours passionné par le vélo et ne rate jamais une occasion de suivre le Tour de France à la télévision.

Nous lui souhaitons la réalisation de son projet de rejoindre prochainement l’Ehpad de la Favorite et l’espérons devenir un fervent lecteur de « La Grenouille ».

M. B. 

(1) Le Service du travail obligatoire (STO) consista, durant l’occupation de la France par l’Allemagne nazie, en la réquisition et le transfert vers l’Allemagne de centaines de milliers de travailleurs français contre leur gré, afin de participer à l’effort de guerre allemand (Wikipédia).

La Grenouille n°63 - Avril 2024

Cherry Ranch à Cour-Cheverny

Le Cherry Ranch à Cour-Cheverrny depuis 2018

Le Cherry Ranch à Cour-Cheverrny
Noémi et David Bernède sont installés à Cour-Cheverny depuis 2012. Cavalière passionnée de chevaux, Noémi a créé le Cherry Ranch en 2018.

Le Cherry Ranch, avec une capacité d'accueil d'une dizaine de chevaux, n'est pas un centre équestre mais un élevage et une écurie de propriétaires qui confient leurs chevaux en pension.

De solides compétences qui reposent sur de la passion et du travail.
Noémi possède un BTS agricole « Élevage et productions animales ». Depuis une dizaine d'années, elle collabore avec Cerfrance (Conseil et expertise comptable), en tant que conseillère environnement. Elle accompagne les agriculteurs sur le volet de la réglementation environnementale.

Le Cherry Ranch à Cour-Cheverrny
En 2022, les écuries du Cherry Ranch obtiennent le label environnemental et bienêtre animal de la filière équine (EquuRUS). Noémi organise ponctuellement des stages d'équitation animés par un professionnel : pour les cavaliers et les propriétaires de chevaux, une bonne compréhension de la nature du cheval aide à sécuriser les rapports entre l'homme et l'animal.
David, le compagnon de Noémi, responsable d'un Bureau d'études à Mer a construit, en marge de son métier, les infrastructures du domaine qui permettent d'accueillir dix chevaux en pension depuis 2018.

Une autre passion intégrée dans les activités professionnelles du Cherry Ranch
Noémi et David partagent aussi leur passion pour les chiens, en particulier pour les Bergers australiens. Très affectueux et proches de l'homme, ils s'intègrent parfaitement au sein de la famille.

Le Cherry Ranch à Cour-Cheverrny
Noémi et David Bernède avec la portée
 de Bergers australiens de cette année.
En 2022, Noémi obtient le diplôme Acaced (Attestation de connaissances pour les animaux de compagnie d'espèces domestiques). Concrètement, il s'agit de parfaire ses connaissances sur les besoins biologiques, physiologiques et comportementaux des animaux, ainsi que sur les aspects réglementaires.
Noémi et David possèdent, depuis 2013, un mâle reproducteur de couleur "bleu merle" (il existe quatre couleurs de Bergers australiens), ainsi qu'une femelle qui a eu sa première portée en 2023.
Les chiots proposés à la vente sont inscrits au livre des origines françaises et testés génétiquement pour s'assurer qu'ils ne sont pas porteurs de maladies.

J.-P. T.

Cherry Ranch
Noémi et David Bernède

13 bis voie de la Germonière à Cour-Cheverny
Tél. 06 76 87 00 75
n.cerisier@yahoo.fr

Facebook 1 : Cherry Ranch
Facebook 2 : Elevage du Cherry Ranch-Berger Australien
Instagram 1 : cherry_ _ ranch
Instagram 2 : bergeraustralien_ducherryranch
Certification HVE (Haute valeur environnementale).

Domaine de 12 ha

Le Cherry Ranch à Cour-Cheverrny











La Grenouille n°62 - Janvier 2024

Jeanne et Justine - 4L Trophy 2024

 

La Grenouille n°62 - Janvvier 2024

Soirée vénitienne au château de Cheverny

Soirée vénitienne au château de ChevernyLe samedi soir, 30 septembre 2023, le public était invité à pique-niquer près de la pièce d’eau du parc du château où il a pu assister à un concert lyrique « La Dolce Vita » par le Duo des Fleurs.
Le programme était essentiellement composé du répertoire italien, avec les airs des plus grands compositeurs : Vivaldi, Verdi, Bellini, Rossini... mais aussi Mozart...
Ceux qui le souhaitaient ont pu effectuer une visite nocturne du château. Évelyne Bidault, artiste peintre, y exposait une dizaine de tableaux répartis dans plusieurs pièces sur le thème de Venise et de son carnaval.

Un peu avant la fin du concert, une centaine de vénitiens richement costumés, parfois même parés de lumières, a déambulé parmi le public. Les photographes s’en sont donnés à coeur joie devant cette débauche de couleurs... et La Grenouille n’était pas la dernière afin de faire partager à ses lecteurs un peu de cette soirée festive qui s’est clôturée par un feu d’artifice, prolongement logique du festival de couleurs et de lumières dans une ambiance sonorisée.

J-P. T. 

Soirée vénitienne au château de Cheverny
Soirée vénitienne au château de Cheverny

Soirée vénitienne au château de Cheverny


La Grenouille n°61 - Octobre 2023

RAER Alliance Scotch Whisky

 RAER Alliance Scotch Whisky se développe en France à partir de Cour-Cheverny

Jeffrey Peter Mac Kellar East est le plus courchois des Écossais ! Marié avec une Française, Cendrine Gellens-East, qui a des attaches à Cour-Cheverny, il parcourt régulièrement notre Loir-et-Cher depuis une trentaine d’années.

RAER Alliance Scotch Whisky - Cour-Cheverny

En 2017, Jeffrey achète le château de La Taurie, à Cour-Cheverny, qu’il habite avec son épouse une partie de l’année. Né en 1968 près de Glasgow, Jeffrey est en pleine activité professionnelle dans son pays. Il dirige pendant 38 ans une société d’emballage avec son frère. En 2015, il réoriente ses activités : il laisse à son frère la destinée de leur société d’emballage écossaise et s’associe avec deux de ses compatriotes, dont James Harkins Kean, pour créer la société RAER Scotch Whisky à Glasgow, puis l’entreprise de négoce RAER Alliance Scotch Whisky, basée à La Taurie, qu’il codirige avec sa femme. 

RAER Alliance Scotch Whisky - Cour-Cheverny
La course aux tonneaux
Les whiskys produits par la distillerie RAER, de grande qualité, demandent des soins particuliers, notamment au cours de leur vieillissement, sous le contrôle du Master Blender (Maître de chai)... L’idée est d’assurer leur affinage dans des fûts ayant précédemment contenu divers vins, du sherrry ou autres spiritueux... Ainsi Jeffrey East parcourt les vignobles de France à la recherche de ces précieux tonneaux « d’occasion », qu’il expédie ensuite en Écosse. Un jour, Jeffrey eut vent que chaque année, depuis 2018, le domaine de Chambord lance une fabrication de tonneaux réalisés avec les chênes de sa forêt. Ce sont des pièces de prestige estampillées « Chambord » et destinées aux vignerons qui souhaitent les acquérir pour présenter leurs vins. Jeffrey saisit immédiatement l’opportunité et en achète une centaine. 

RAER Alliance Scotch Whisky - Cour-Cheverny
Un contrat de licence avec Chambord
Ce premier contact avec Chambord ouvre des horizons à Jeffrey : des discussions sont engagées entre les dirigeants de RAER Scotch Whisky et Jean d’Haussonville, alors directeur général du domaine de Chambord. Elles aboutissent à la signature, en juillet 2022, d’un contrat de marque entre RAER Scotch Whisky, mécène du chai de Chambord depuis 2021, et le domaine de Chambord pour une durée de dix ans. Ce partenariat porte sur la production et la commercialisation de spiritueux (whisky et gin) vieillis dans les fûts de chêne de la forêt de Chambord. Les bouteilles porteront le nom de Chambord et son image. 

RAER Alliance Scotch Whisky - Cour-Cheverny
Une idée de cadeau pour les fêtes de fin d’année ?
Le whisky et le gin « Chambord » sont en vente à la boutique du domaine de Chambord depuis mi-août 2023. Peter, le fils de Jeffrey aura la charge d’en développer la commercialisation sur le territoire français et en Belgique dans un premier temps. 

Une autre activité à La Taurie 
Cendrine Gellens-East est également gérante de l’entreprise « Domaine de La Taurie », qui importe, depuis 2018, du saumon fumé de qualité provenant d’élevages du nord de l’Écosse.
(voir coordonnées ci-dessous).

RAER Alliance Scotch Whisky - Cour-Cheverny
Fyne Foods France - Cour-Cheverny

J-P. T. 

La Grenouille n°61 - Octobre 2023