Des personnages secondaires de l'univers de Tintin très étudiés

Des personnages secondaires de l'univers de Tintin très étudiés - Exposition "Les secrets de Moulinsart" au domaine de Cheverny
Au sortir de l’exposition permanente Tintin « Les secrets de Moulinsart », les personnages secondaires des albums ornent les murs à l’intérieur de cadres qui mettent en parallèle la fiction de la BD avec des personnages réels.

Ce « Trombinoscope » inspiré rapproche certaines figures locales de Cheverny et Cour- Cheverny représentatives en 2001, année de l’ouverture de l’exposition dans un bâtiment des communs du château de Cheverny.
« Dans ce scénario, on a beaucoup insisté sur les liens entre la BD et la réalité », com­mente Charles-Antoine de Vibraye, propriétaire du domaine. C’est un clin d’oeil à la fidélité des fournisseurs ou des salariés qui ont marqué leur passage au service du domaine de Cheverny, ainsi qu’au maire de la commune à l’époque.

L’étrange Nestor
Des personnages secondaires de l'univers de Tintin très étudiés - Exposition "Les secrets de Moulinsart" au domaine de Cheverny
La démarche du « trombinoscope » est en lien direct avec ce que nous confie par ailleurs Charles-Antoine de Vibraye, « tintinophile » averti : « Mon personnage préféré de la série, c’est Nestor. Il est davantage attaché au château qu’à ses propriétaires : il est autant au service de gangsters comme les frères Loiseau (1) qu’à celui du capitaine Haddock qui leur succèdera en tant que propriétaire du château de Moulinsart. Nestor est ancré dans le château. Il sert ses différents proprié­taires avec sérieux, rigueur, flegme, mais sans empathie. Il est l’incarnation du château ».
Le ressenti de Charles-Antoine de Vibraye à propos de personnages n’ayant parfois qu’un petit rôle dans la BD se porte, au fil de notre conversation sur madame Clairmont, femme d’un savant, le « contrepied » de La Castafiore : « C’est une très belle femme qu’Hergé a subli­mé à l’image des actrices d’Alfred Hitchcock, avec une recherche esthétique évidente ».

Des personnages secondaires de l'univers de Tintin très étudiés - Exposition "Les secrets de Moulinsart" au domaine de Cheverny
Révélation
Charles-Antoine de Vibraye : « J’ai décou­vert pas plus tard qu’hier (2) quelque chose qui m’avait jusqu’alors complètement échappé : le tableau qui se trouve au-dessus de la che­minée de la chambre du roi à Cheverny a été dessiné par Hergé, qui l’a placé au-dessus de la cheminée de la salle d’armes ».
Charles-Antoine de Vibraye révèle à La Grenouille que dans sa jeunesse, il plaçait déjà Tintin très au-dessus des autres bandes dessinées... même s’il aimait aussi beaucoup, dans d’autres registres, Lucky Luke et Michel Vaillant...

Moulinsart, comme Cheverny, n’est pas seulement un château, c’est aussi une commune : l’une imaginée, l’autre réelle.

Des personnages secondaires de l'univers de Tintin très étudiés - Exposition "Les secrets de Moulinsart" au domaine de ChevernyDes personnages secondaires de l'univers de Tintin très étudiés - Exposition "Les secrets de Moulinsart" au domaine de Cheverny



J.-P. T.

(1) « Le Secret de La Licorne».
(2) Le 22 septembre 2025.

La Grenouille n°69 - octobre 2025







Balade musicale et contée à La Borde...

 …et balade bucolique, c’est bien le terme pour décrire ce chemine­ment paisible en différents lieux de la clinique de La Borde.

Balade musicale et contée à La Borde
Un samedi de septembre dernier, le Club de La Borde nous a proposé cette belle promenade ouverte au public. Quelques monitrices ont guidé le groupe en passant par différents sites du domaine et notamment par la « gardoche » (la garderie pour les enfants du personnel), la chapelle (qui abrite la bibliothèque), le jardin potager, la « maison de la pluie », les étangs, le poulailler (en fait les écuries). La soixantaine de participants (pensionnaires et leurs familles, moniteurs et visiteurs) ont eu à chaque étape le plaisir d’écouter quelques chanteur(-euse)s, musicien(-ne)s et conteurs, dans une atmosphère tout à fait reposante et conviviale, en terminant par un petit goûter bien sympathique à l’ombre des tilleuls…
Balade musicale et contée à La Borde

C’était une première, que le Club de La Borde a bien l’intention de renou­veler, pour notre plus grand plaisir…

P. L.

La Grenouille n°69 - octobre 2025




Balade musicale et contée à La Borde

Balade musicale et contée à La Borde

Balade musicale et contée à La Borde








Passage de relais au Crédit Agricole de Cour-Cheverny

Le 16 septembre dernier, Benoît Grappy a quitté son poste de directeur d’agence qu’il occupait depuis 7 ans à Cour-Cheverny, pour prendre la direction des agences d’Onzain et d’Herbault. Comme il nous l’a indiqué, il s’est toujours senti « comme chez lui » dans nos communes, et réciproquement nous pouvons souligner que sa présence très active dans la vie locale a été appréciée de tous : les clients de l’agence bien sûr, mais aussi tous ses interlocuteurs, clients ou pas, qui ont bénéficié de son action très efficace et chaleureuse auprès du tissu associatif, des commerçants, des entreprises et du monde agricole. Ce fut une aide précieuse pour bon nombre de ses interlocuteurs, par exemple dans les périodes difficiles du Covid, pour faire face aux aléas climatiques ou aux multiples difficultés que nous pouvons rencontrer dans nos activités respectives.

Passage de relais au Crédit Agricole de Cour-Cheverny
La Grenouille et ses lecteurs transmettent à Benoît tous leurs voeux de réussite dans ses nouvelles fonctions, et seront toujours heureux de le voir nous rendre visite.

Son successeur, Baptiste Guillon, occupait jusqu’alors, et depuis 10 ans, la fonction de conseiller auprès des particuliers et des entreprises au sein du Crédit Agricole Val de France. Il compte bien poursuivre et amplifier tout ce que Benoît a réalisé au sein de l’agence (organisation, accueil et formation des jeunes, etc.) et dans nos villages, qui auront toujours besoin de sa présence dans les temps à venir…

Rappelons que parmi ses actions locales, le Crédit Agricole met à disposition une salle de réunion pouvant accueillir confortablement une dizaine de personnes avec équipement pour vidéoconférences, ainsi que le hall d’accueil qui permet d’exposer différents objets et faire ainsi connaître des activités ou des produits locaux.

P. L.

Voir aussi l’article « La Caisse Locale du Crédit Agricole de Cour- Cheverny » – La Grenouille n°66 – janvier 2025 publié à l’occasion des 120 ans de la Caisse locale.

Crédit Agricole Val de France
Place Victor Hugo
41700 Cour-Cheverny
Tél : 02 54 79 97 76

Du mardi au samedi de 9 h 30 à 12 h 30 et de 14 h à 18 h 30 (17 h 30 le mercredi et jeudi, 15 h 45 le samedi).

La Grenouille n°69 - 0ctobre 2025

Cocorico pour Cocorico et Luc Château

 Le 21 septembre dernier l’équipe de France d‘équitation a obtenu la médaille de bronze aux championnats d’Europe de concours complet par équipes sur le site prestigieux de Blenheim Palace en Angleterre.

Ce beau résultat est l’oeuvre d’une solide équipe de 4 cavaliers, dans laquelle le couple Luc Château - Cocorico de l’Ébat a tenu toute sa place. Et nous nous autorisons une pointe de chauvinisme en notant que les Anglais, organisateurs de la compétition et archi-favoris, ont gagné dans le concours individuel, mais ont été éliminés au concours par équipes car plusieurs de leurs cavaliers sont tombés, et sur les 4 cavaliers il doit en rester au moins 3…
Cocorico pour Cocorico et Luc Château
Luc occupait la place délicate d’ouvreur, c’est-à-dire qu’il était le premier de l’équipe à abor­der chacune des épreuves, son rôle étant de transmettre ensuite des indications précieuses à l’entraîneur et à ses co-équipiers.
Le concours complet comporte trois épreuves (sur trois jours) qui ont chacune des caracté­ristiques bien différentes :
• le dressage est sans doute l’épreuve la plus stressante (pour le cheval et le cavalier) avec ses figures imposées qui sont notées,
• le cross-country qui se déroule sur une durée de 10 minutes, demande de l’endurance et de la dextérité, et c’est l’épreuve préférée de Luc ; elle présente certaines particularités étonnantes pour le novice : le parcours de 5 700 m, qui comporte 31 obstacles, est recon­nu 5 fois à pied par le cavalier, lui permettant d’évaluer les difficultés, d’envisager comment il devra aborder chaque obstacle et d’en discuter avec l’entraîneur et ses co-équipiers ; mais le cheval, lui, ne découvre le parcours que lors de l’épreuve…,
Cocorico pour Cocorico et Luc Château
• le saut d’obstacles est très spectaculaire, et l’équipe de France y a réalisé un sans-faute…

À l’issue d’un concours comme celui-ci, le cheval est mis au repos, et ne reprendra pas la compétition avant plusieurs semaines, un peu comme le marathonien qui doit récu­pérer avant de se lancer dans une nouvelle course… Ce n’est pas le cas du cavalier : Luc a participé à une autre compétition dès la semaine suivant son succès en Angleterre, avec un autre cheval.

Ce championnat d’Europe constitue une belle confirmation du talent de ce couple courchois : Luc, au palmarès impressionnant, et Cocorico de l’Ébat, âgé de 13 ans. Ce cheval a hérité des qualités de son père Propriano (« le cheval de ma vie », comme dit Luc), fruit de l’élevage familial et qui a fait parler de lui dans la décennie précédente en obtenant lui aussi de très beaux résultats avec Luc.

Cocorico pour Cocorico et Luc Château

P. L.

La Grenouille n°69 – octobre 2025

Ces entreprises qui bougent


La Grenouille n°69 - octobre 2025

Ouverture du Parc des Biches à Cheverny

Ce nouvel espace vert, équipé de bancs, de jeux et d’un parc à vélos a été ouvert le 28 septembre dernier. Ce jour-là, le beau spectacle « MoviMiento » de la compagnie « La Belle Image » a accompagné en musique cette ouverture, entrecoupé d’un sympathique pique-nique partagé. Autre plaisir de cette journée d’ouverture : le ramassage des noix, très présentes sur cet espace…
Ce « poumon vert » de la commune, riche de la présence de nombreuses variétés de plantes, d’insectes et autres animaux, est un espace dédié à la détente et au bien-être des habitants et des touristes de passage, la commune ayant pris toutes les dispositions pour que la nature y soit protégée… Les conditions pratiques d’utilisation de ce parc sont en cours de réflexion.

La Grenouille n°69 - octobre 2025


Personnalisation de deux nouvelles salles de la mairie de Cour-Cheverny

Personnalisation de deux nouvelles salles de la mairie de Cour-Cheverny

Le château de Troussay labellisé "Maison des illustres"

Le château de Troussay labellisé "Maison des illustres"
Le 3 juin d e r n i e r , lors d’une cérémonie au château de Troussay en présence de Stanislas de Sainte-Marie et de nombreux invités, a été dévoilée par Christine Diacon, directrice régionale des affaires culturelles du Centre-Val de Loire, une plaque « Maison des illustres » en l’honneur de Louis de la Saussaye (1)
Le château de Troussay labellisé "Maison des illustres"

Christine Diacon retrace brièvement l’oeuvre teintée de passion de Louis de la Saussaye et son profond attachement à « sa maison » de Troussay : « Né en 1801 à Blois, il a conjugué un parcours exceptionnel à un attachement indéfectible à son territoire. Historien érudit, archéologue passionné, dessinateur talentueux, il a marqué de son empreinte les sciences humaines du XIX e siècle. Il a été un pionnier, un précurseur engagé au service de la connaissance et de la sauvegarde du patrimoine. On lui doit une action très importante dans la constitution de sociétés savantes (telle la société des Arts et Lettres du Loir-et-Cher), dans la publication de premiers travaux d’érudition sous la forme de guides et de mémoires historiques consacrés à divers châteaux et à la Sologne »

Le château de Troussay labellisé "Maison des illustres"
C’est Stanislas de Sainte-Marie, le père d’Isaure de Sainte-Marie Viron, l’actuelle propriétaire du domaine de Troussay, qui a ouvert au public le château de Toussay en 1974.
Stanislas de Sainte-Marie se souvient avoir été bercé dès sa prime enfance par l’évocation du nom de « Monsieur de la Saussaye » qui a cristalisé son oeuvre à Troussay : « Il a été pour moi l’inspirateur des lieux. Troussay représente l’abrégé des travaux majeurs de Louis de la Saussaye »

Le domaine de Troussay était déjà inscrit par les Bâtiments de France à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques (le château, les communs et le parc). Être aujourd’hui détenteur du label « Maisons des illustres » permettra au site de figurer dans des guides touristiques et culturels locaux et nationaux, ainsi que de bénéficier d’une meilleure signalétique routière qui permettra d’améliorer la visibilité et l’accessibilité du site au public.

J.-P. T. 

Le château de Troussay labellisé "Maison des illustres"

Le château de Troussay labellisé "Maison des illustres"

Informations : contact@chateaudetroussay.com - Tél. 06 70 63 10 94

(1) La Grenouille a publié plusieurs articles à propos du domaine de Troussay et de Louis de la Saussaye : 
- N° 4 (juillet 2009) : Sur les traces de Louis de la Saussaye au château de Troussay ; 
- N° 15 (avril 2012) : Monsieur de Sainte-Marie à l’honneur ; 
- N° 25 (octobre 2014) : Troussay n’a pas vendu son âme ; 
- N° 29 (octobre 2015) Le destin du domaine de Troussay ; 
- N° 31 (avril 2016) : Le trésor de La Rousselière ; 
- N° 34 (janvier 2017) : L’architecture du château de Troussay : un jeu avec l’histoire ; 
- N° 43 (avril 2019) La restauration des sculptures du château de Troussay ; 
- N° 49 (novembre 2020) : L’héritage humaniste de Louis de la Saussaye ; 
- N° 57 (octobre 2022) : Le parc du château de Troussay. 


  

La Grenouille n°68 - juillet 2025

Stéphane Genin, en Normandie



La Grenouille n°68 - juillet 2025

La rue, source d'inspiration pour MifaMosa

MifaMosa est un artiste très discret, qui préfère mettre en valeur ses oeuvres plutôt que de parler de lui.

Il a construit son pseudo à partir de sa famille (Mifa à l’envers) et des mosaïques (Mosa) qu’il crée sur les murs des villes et villages depuis plus de huit ans…

Il s’inspire en effet des noms de rues pour créer ses oeuvres en carreaux de céramique qu’il colle au plus près des plaques de rues.

Trentenaire, originaire d’Orléans, il en a créé plus d’une centaine dans cette ville, mais aussi dans de très nombreux autres lieux en France et à l’étranger (Belgique, Suisse, …). Préparées en amont, ces mosaïques sont posées en quelques minutes pour les plus simples, mais peuvent nécessiter plus de 30 minutes pour les plus complexes… Sur le site internet (2) de l’artiste, une carte vous permettra de localiser tous les lieux où il a laissé une trace, et vous pourrez en apprendre un peu plus sur ses créations.


Chez nous aussi…

Nous avons la chance de pouvoir admirer une de ses oeuvres sans voyager très loin…

 À Cheverny, MifaMosa a joliment illustré la plaque de la rue du Chêne des Dames sur une des façades d’un restaurant bien connu… Il suffit de lever les yeux, mais vous êtes sans doute nombreux à être passés devant sans voir cette belle mosaïque posée là depuis plus d’un an, et qui y restera sans doute encore de nombreuses années !...

Dans l’anonymat

Nous ne pourrons pas vous évoquer le nom de l’artiste, car nous ne le connaissons pas et qu’il souhaite rester anonyme, quel que soit l’endroit où il s’est exprimé…


P. L.


(1) Source : La Nouvelle République – 16 mars 2025.
(2) www.mifamosa.fr/


La Grenouille n°68 - juillet 2025

Anne, Miss Grand-mère

Anne Giannetti, ancienne Courchoise, a fait parler d’elle récemment… Elle a en effet participé, en ce début d’année, au concours de Miss Grand-mère et obtenu un beau résultat.

Les personnes âgées mises à l’honneur
Ce concours, organisé sur le plan national, avait pour objectif de mettre à l’honneur la coiffure et les personnes âgées, leur apportant du rêve, du bien-être et du réconfort. Le projet, initié par Maud Perault, infirmière en ehpad, était organisé en relation avec les écoles de coiffure (98 écoles) qui coiffaient quelques résidentes d’ehpad qui s’étaient portées candidates dans 128 établissements. Le concours se déroulait sur photos prises avant/après la mise en beauté, dans le respect de l’intimité et de la dignité des participantes, et chacun pouvait voter sur internet pour la miss de son choix.

Miss Loir-et-Cher
Le concours comportait plusieurs étapes, au niveau local, départemental puis régional et national. Anne a obtenu un beau résultat, puisqu’elle a été élue Miss Loir-et-Cher et est arrivée à la seconde place pour l’élection au niveau de la région Centre Val de Loire, grâce aux votes de sa famille, de ses amis courchois et de bien d’autres...

Une Courchoise très active…
Anne a vécu plus de 30 ans à Cour-Cheverny, au bas de l’avenue de Verdun, venue là en 1989 avec son mari Théo (décédé en 2009) pour prendre sa retraite ; elle était auparavant animatrice commerciale dans un magasin du 15 e arrondissement de Paris, en charge des rayons bijouterie, lingerie, enfant, vêtements homme et femme jusqu’en juillet 1995. Bien connue dans le village, ayant fait partie de plusieurs associations, et notamment l’UNC (Union Nationale des Combattants), du Vélo-club VBR (Vélo entre Bruyère et Roseaux) et de la section Randonnée pédestre de l’ESCCC, Anne a laissé le souvenir de sa gaieté et de sa vivacité.
C’est à l’Ehpad « Les Tourelles » à Saint Dyé-sur-Loire que vit Anne depuis quelques années, où elle mène une vie bien remplie, participant à toutes sortes d’activités qui lui permettent de garder un excellent moral comme le constatent tous ses visiteurs.

Ses amis du village lui transmettent le bonjour et leurs félicitations !

P. L.

La Grenouille n°68 - juillet 2025

Chansons et poèmes...


Parmi les habitants de nos villages se cachent de nombreuses personnes passionnées dans différents domaines et « La Grenouille » a souvent l’occasion de vous en parler. Aujourd’hui c’est une passionnée de chansons qui nous évoque son occupation favorite… 
Jacqueline Habert, aujourd’hui âgée de 81 ans est Courchoise depuis 5 ans, et demeurait auparavant à Cellettes. Elle aime la chanson française (Brassens, Ferrat et bien d’autres…) et a toujours aimé chanter pour son plaisir personnel et écrire des poèmes ou des chansons. 

Parolière…
Autodidacte, Jacqueline aurait aimé être parolière… Et même si ce rêve ne s’est pas réalisé à proprement parler, elle s’est consacrée sérieusement à cette passion depuis très longtemps, et encore plus depuis qu’elle est à la retraite. Elle a composé une soixantaine de chansons, dont quelques-unes ont été mises en musique par André Durand (Andrew Dandersson de son nom d’artiste), pianiste-compositeur de Vineuil aujourd’hui décédé. Elle a produit un CD intitulé « Au bord du Beuvron » où « Mamy Jacquotte » est accompagnée par Jean-Louis Charron, accordéoniste.
Et cette démarche a été menée jusqu’au bout puisque ces compositions musicales ont été déposées et protégées à la Sacem. Et à ce sujet, Jacqueline a eu la surprise de recevoir un jour 30 francs de la Sacem, en rapport avec un spectacle auquel elle avait participé dans une école… Elle a aussi écrit des textes en « parlage Solognot », en souvenir de sa grand-mère de Contres qui le parlait, et qu’elle chante sur des airs tombés dans le domaine public. Jacqueline a publié deux recueils de poésies où elle évoque la nature, la Sologne et les moments joyeux ou plus nostalgiques de sa vie, et elle s’adonne également à la peinture. 

Chanter pour vous…
Jacqueline a souvent chanté dans des maisons de retraite du département, ou dans des écoles, y compris parfois en visio-conférence… Elle espère bien continuer cette activité encore quelques années, bénévolement bien sûr, dans un rayon de 30 km, et tant que sa santé le lui permettra. Avis aux amateurs ! En toute simplicité, Jacqueline est prête à chanter avec vous… 

Jacqueline Habert à Cour-Cheverny
Tél. : 02 54 74 64 11
jacqueline.habert43@outlook.fr

P. L.

La Grenouille n°57 - Avril 2025


Histoire de maison

Histoire de maison - Cheverny
Un bel exemple de réhabilitation du patrimoine bâti En traversant le village de Cheverny, des échafaudages nous indiquent un chantier de restauration d’une imposante bâtisse, à l’angle de l’avenue du Château et de la rue de l’Argonne (anciennement rue des Juifs)…

Histoire de maison - Cheverny
Cette maison figure sur de nombreuses cartes postales anciennes, avec la configuration tout à fait particulière de sa façade, encore visible de nos jours : on perçoit en effet la présence de quatre entrées de logements, avec les anciens numéros de couleur rouge orangé au-dessus des portes, là où logeaient sans doute autrefois des employés du château ou des ouvriers de l’agriculture locale. Les registres du cadastre permettent d’établir que la maison a appartenu à la famille Hurault de Vibraye avant 1854 et a sans doute été transformée (ou reconstruite) en 1856 par le propriétaire de l’époque Adrien Lamotte-Boy (avec 30 ouvertures répertoriées !..., ce qui correspond à peu près au nombre actuel d’ouvertures). Les noms des propriétaires successifs figurant dans les registres du cadastre ne se retrouvent pas dans les recensements des années 1850/1906 dans le bourg de Cheverny, ce qui semble prouver que la maison était occupée dans ces années-là par des locataires, comme évoqué ci-dessus. Et la disposition des pièces à l’époque semble montrer qu’il s’agissait d’appartements, de chambres ou de « chambrées » (chambre ou logent plusieurs personnes).
La maison a ensuite été acquise par le couple Boucher-Lachaud au début des années 1930, et le couple Henri Cheze-Boucher en aurait hérité une dizaine d’années plus tard. La famille l’a revendue en 1987 à une SCI dont la gérante, Madeleine Saussier a habité une partie de la maison (à l’angle des deux rues) pendant de nombreuses années avec son compagnon Jean Chartrain. La SCI y avait créé deux studios et trois appartements, dont l’un d’entre eux était occupé par José, la soeur de Madeleine, qui garde de bons souvenirs de ce lieu et habite maintenant à 150 mètres de là. 

Histoire de maison - Cheverny
Histoire de maison - Cheverny
Arthur Grandgérard, 34 ans, propriétaire des lieux, nous a permis d’en savoir un peu plus sur cette demeure et sur le projet.
A. G. : « Je suis un passionné de vieilles pierres, et très motivé pour faire revivre ou survivre notre patrimoine ancien. Et je suis très attaché à la Sologne, patrie de mes ancêtres et où j’ai passé toute mon enfance ». Arthur a en effet des racines solognotes puisqu’il est l’arrière-petit-fils de Paul Besnard, que le Petit Solognot (1) nous présente ainsi : « …/… un artiste aux multiples talents (poète, peintre, dessinateur, sculpteur et musicien…). Né en 1849 et décédé en 1930 à Orléans, magistrat et fils de magistrat, il passa la plus grande partie de sa jeunesse à Courbanton, en pleine Sologne. Il vécut ensuite quelques années à Romorantin puis à Mur, dont il sera le maire. C’est au château de la Morinière qu’il laissera libre cours à son âme d’artiste. Vêtu d’une biaude (2), il aimait raconter une scène en plein air dans le parc de la Morinière. Dans ses oeuvres, il a toujours voulu présenter le Solognot moyen, robuste, prudent mais futé, défendant avec ardeur ses intérêts, surtout face aux propriétaires châtelains, aux bourgeois - bien que bourgeois lui-même -, aux curés… en ayant parfois recours à la ruse. Il reflétait parfaitement le véritable autochtone sympathique et anticonformiste ». 
Une exposition lui était consacrée récemment au Musée de Sologne de Romorantin.

Histoire de maison - Cheverny
Changement de carrière
A. G. : « « Après avoir oeuvré pendant une dizaine d’années à Paris dans le domaine des nouvelles technologies, j’ai pu me lancer en 2022 dans une nouvelle activité professionnelle rejoignant mes passions, en me consacrant à la restauration de bâtiments anciens dans le pays de mon enfance, en permettant à ce patrimoine bâti d’entamer, comme moi, une nouvelle vie… J’ai actuellement d’autres projets en cours, dont deux à Cour-Cheverny ».

À terme, le bâtiment, d’une surface de 450 m2, comportera 11 logements de 25 à 45 m2, de deux à quatre pièces
Cinq d’entre eux, situés au rez-de-chaussée auront un accès sur l’avenue du Château, dont plusieurs accessibles aux personnes à mobilité réduite. Une coursive, installée sur la façade arrière, permettra l’accès aux six autres logements situés au 1er étage.

Histoire de maison - Cheverny
Histoire de maison - Cheverny
Histoire de maison - Cheverny
Une affaire complexe, mais très intéressante
Sur ce projet de restauration, les travaux sont assez colossaux, puisqu’ils concernent l’ensemble des composantes de l’édifice : les murs (avec des ouvertures créées sur l’arrière du bâtiment), la charpente dont tout le chevronnage a été remplacé, la toiture entièrement rénovée (3), les planchers, les façades et bien sûr tout le second oeuvre. À noter que le bâtiment restauré comporte six belles lucarnes créées côté rue (il n’y en avait aucune auparavant sur ce côté) et qu’une belle gerbière (4) a été restaurée sur la façade arrière. Il comportait également cinq cheminées, dont certaines pouvaient présenter un risque de chute : deux sont conservées et restaurées, pour garder à la toiture une belle esthétique. Le grenier, qui représente un important volume, sera lui aussi aménagé en deux logements.
A. G. : « L’autre dimension du projet, c’est son environnement. La proximité du château de Cheverny impose de réhabiliter ce bâtiment sous l’égide de l’architecte des bâtiments de France (ABF), et a bien sûr nécessité une concertation étroite avec les autorités compétentes dont, entre autres, la mairie de Cheverny, mais aussi Agglopolys concernant les réseaux et bien d’autres entités. Le maître d’oeuvre a mis au point le projet et gère l’ensemble des travaux. Sur mes premiers chantiers, et comme j’aime la construction, j’avais cru pouvoir me passer de maître d’oeuvre, mais c’était une erreur, car comme on dit, "c’est un métier", et sur ce projet, mon rôle se limite à celui de maître d’ouvrage, qui m’occupe largement, et je m’appuie sur les compétences de chacun des acteurs (maître d’oeuvre, entreprises, etc.) pour le mener à bien, en essayant de faire le moins possible d’erreurs… ».

Histoire de maison - Cheverny
Cet environnement impose de nombreuses contraintes
La restauration est bien sûr soumise aux normes et règlements techniques en vigueur, mais aussi aux exigences très strictes de l’ABF concernant notamment l’esthétique, et donc dans le choix des matériaux pour les toitures, les huisseries, les enduits de façade, etc. Les entreprises intervenantes doivent également recevoir un agrément. Mais ce type de projet est aussi soumis à toutes sortes de contraintes et avis, comme par exemple un « diagnosctic avifaunistique et chiroptérologique » relatif à la présence éventuelle de chiroptères (chauves-souris) ou d’oiseaux sur le bâtiment.
Comme le dit Arthur avec humour : « Tout ceci, c’est sympa, mais qui paie ? : c’est moi !... Et cela renchérit le coût de la construction et de l’immobilier en général dans ce type d’environnement ».
Notons également que la situation du bâtiment, à l’angle de deux rues très circulées et assez étroites, impose des règles de sécurité particulières.

Histoire de maison - Cheverny
Encore du travail
Les entreprises assurent un travail de qualité sur ce projet, qui satisfait pleinement le maître d’ouvrage et lui garantit d’atteindre son objectif de pérenniser le patrimoine local et de participer au peuplement du coeur de village. Le bâtiment devrait être livré courant juillet 2025.

Histoire de maison - Cheverny
Histoire de maison - Cheverny
Chaque maison a son histoire
Cette maison appartenait autrefois à la famille Chèze comme déjà précisé, dont nous avons rencontré deux descendants, Axel et Jacques Fontaine. Ils nous ont évoqué ce lieu qu’ils ont bien connu dans leur enfance dans les années 50 et dont ils gardent de bons et beaux souvenirs…
Axel Fontaine : « Mon grand-père maternel, Henri, directeur de banque à Paris, avait pris sa retraite dans cette maison, mes parents occupant une autre maison (de la famille Fontaine) située 50 m plus bas dans la même rue. Nous habitions Paris et passions généralement nos vacances à Cheverny ». Les cinq frères et soeurs passaient la plupart de leurs journées chez leurs grands-parents et dormaient dans cette grande maison.
A.F. : « Nous dormions à cinq dans une grande chambre à l’étage. Ma grand-mère était très pieuse et nous faisait réciter la prière à genoux avant le coucher. Nous avions droit ensuite à une madeleine… Le grand-père était imbattable au jeu de dames et faisait chaque année le concours du Figaro qu’il n’a jamais gagné. Geneviève, ma grand-mère, après son veuvage, avait une dame de compagnie qui habitait au bout de la maison. J’ai souvenir d’un grand salon, d’un petit salon où nous n’avions pas le droit d’aller, et d’une cave à deux niveaux avec un puits dans le deuxième niveau. Je suis toujours resté très attaché à cette grande et belle maison ».
Jacques Fontaine : « Beaucoup de souvenirs me reviennent à propos de cette maison et des bons moments que nous y avons passés avec mes frères et ma soeur. Pratiquement deux pièces seulement étaient occupées au rez-de-chaussée avec comme chauffage un poêle Mirus et une cuisinière bois/charbon émaillée blanche de marque Eno Revin et, en hiver, il y avait donc la corvée de charbon le soir. Il fallait sortir dans la cour avec un seau et en profiter pour aller aux toilettes dans une cabane au fond de la cour à côté du poulailler, avec le puits non loin. De grands placards étaient remplis de conserves, de pruneaux, de pâtes, de riz et nous avions inventé une chanson dont le refrain disait : "Grand-mère a mille pots de confiture, 1 400 matelas, 500 couvertures, des morceaux de savon qui vous grattent la peau, qui vous grattent la peau, etc". La guerre était passée par là… Au sens propre du terme, car la grand-mère se rappelait des "bruits de bottes allemandes".

Réquisitionnée par l’armée allemande
En 1940 et 1941, la maison de la famille Chèze avait été réquisitionnée par l’armée allemande, comme l’ont été de nombreuses demeures de nos villages pour loger des soldats. Les « Réquisitions pour logement et cantonnement des troupes d’occupation » ont fait l’objet d’indemnisations aux propriétaires, dont on peut consulter le détail dans les documents conservés aux Archives départementales du Loir-et-Cher, intitulés « État nominatif des habitants de la commune de Cheverny qui ont droit au paiement des prestations ci-dessous visées », certifiés par le maire et validés par le préfet. On retrouve la liste d’une quinzaine de propriétaires indemnisés à Cheverny, et environ 80 à Cour-Cheverny. La maison de la famille Chèze a ainsi hébergé un officier allemand pratiquement en continu de septembre 1940 à octobre1941. Les documents répertorient le nombre d’occupants et de jours d’occupation avec le montant de l’indemnisation correspondante. On constate que dans la plupart des cas, un seul soldat était logé. Pour le logement, on distingue différentes catégories :
• chambres avec confort (officiers) : 5 francs par jour en 1940 - 8 F en 1941,
• chambre avec confort (sous officiers et soldats) : 3 F en 1940 - 6 F en 1941,
• chambre ordinaire (sous officiers et soldats) : 1 F
• lit supplémentaire par chambre : 1 F Pour les cantonnements (5) :
• chevaux en écurie ou box : 0 F 15
• chevaux en écurie commune : 0 F 05 En référence, on peut indiquer qu’en 1940 le salaire moyen d’un ouvrier non qualifié était de 6 francs de l’heure, soit environ 1 200 francs par mois.

Autres souvenirs de gosse
A. F. : « À côté de chez mes grands-parents vivait Yvette Cazin (6), qui venait cueillir les pommes chez nous. C’était une très bonne voisine et nous avions sympathisé avec ses enfants ».
J. F. : « À la radio, on écoutait la famille Duraton (7) sur Radio Luxembourg. Le dimanche matin, mon oncle Jean-Jacques nous emmenait à la messe de 8 heures et venait nous rechercher à la fin, à 8 heures 20. Il possédait une des premières 2CV, immatriculée, je m’en souviens, 52 CJ 41.
Ma soeur Catherine faisait souvent des farces à ma grand-mère : elle lui cachait son béret pendant quelques jours et ma grand-mère allait chaque matin prier à l’église pour le retrouver...
Au fond de la cour, une partie de la maison était louée à Mme Pita qui avait deux fils dont l’un, Albert, avait une moto 175 cc Motoconfort dont je dispose aujourd’hui. Il travaillait en région parisienne, et j’ai encore en mémoire le bruit de cette moto quand il partait le lundi matin et revenait en fin de semaine.
Il y avait aussi du spectacle juste en face, dans la petite maison adossée au monument aux morts. Elle était occupée par Louisette avec son compagnon Besson. Ils taquinaient souvent la bouteille, et les éclats de voix étaient fréquents… La radio était toujours à fond et Louisette chantait très fort. Les touristes se garaient devant chez elle, et elle détestait les Parisiens, sauf s’ils avaient une belle voiture… ». 

Merci à Arthur, Axel et Jacques pour leurs témoignages à propos de cette maison qui entame une nouvelle vie au sein du village. 

P. L.

(1) https://www.lepetitsolognot.fr/paul-besnard-ecrivain-etpoete- solognot/
(2) Biaude : blouse en parler solognot.
(3) Les travaux de charpente et couverture sont réalisés par l’entreprise Foltier-Riglet de Chaon.
(4) Gerbière : Fenêtre de service d’un grenier ou d’un fenil, par laquelle on entre les gerbes ou le fourrage (Le petit Dicobat – Editions Arcature 1994).
(5) Établissement temporaire de troupes dans un lieu habité ; lieu où cantonne une troupe (Larousse).
(6) Voir « Cheverny et Cour-Cheverny en Loir-et-Cher... et nos petites histoires ». Éditions Oxygène Cheverny - Nov. 2018 : page 168 « La vie quotidienne à Cheverny avant et pendant la dernière guerre » où Yvette Cazin témoigne sur cette époque. (7) La Famille Duraton est un feuilleton radiophonique français créé par Radio-Cité en 1936 (sous son titre initial d’Autour de la table), et auquel participe à l’origine le comédien Noël-Noël. Il se poursuit dès 1948 sur Radio- Luxembourg et sur Radio Monte Carlo, puis sur Radio Andorre jusqu’en 1966 (Wikipédia).

La Grenouille n°67 - Avril 2025

Jazzin' Cheverny en coulisses

Inutile de vous présenter Jazzin’Cheverny, dont la réputation ne fait que grandir depuis sa naissance en 2008, au grand bonheur des festivaliers. Mais vu de l’intérieur, c’est aussi une belle machine, que La Grenouille s’est permis d’aller voir de plus près… Des bénévoles par dizaines

Jazzin' Cheverny en coulisses
Pour chaque édition, 120 à 150 volontaires se mobilisent pour planifier, préparer, organiser et faire vivre le festival, puis pour démonter, ranger, comptabiliser, etc.

Jazzin' Cheverny en coulisses
Bien travailler et se marrer
On entend souvent dire « on ne trouve plus de bénévoles… ». Cette maxime ne concerne pas Jazzin’, qui trouve chaque année l’effectif nécessaire pour réussir le pari, et c’en est un, car ce n’est jamais gagné d’avance… Et il faut souligner que différentes tranches d’âge sont représentées, presque comme les lecteurs de Tintin de (pas tout à fait) 7 à 77 ans… Mais il y a un secret…, que le président Jean-Yves Renaud évoque souvent en s’adressant aux bénévoles : « Nous sommes là avant tout pour prendre du plaisir, ne pas se prendre la tête et vivre un moment festif entre nous, les partenaires et les festivaliers » ou bien encore : « Choisissez des tâches que vous aimez, faites-vous plaisir, inutile de prendre un poste si vous y allez à reculons ». Autre secret, l’autonomie des équipes : « Les solutions se trouvent au plus près du problème, inutile d’appeler le président si la solution est proche de vous ». C’est toute cette philosophie qui donne à chacun l’envie de s’investir et facilite le recrutement des bénévoles par le bouche à oreille « Viens, on se marre bien ! », en faisant venir des amis pour se joindre au groupe et le renforcer…

Jazzin' Cheverny en coulisses
Jazzin' Cheverny en coulisses
Une belle aventure humaine et des équipes performantes
C’est ainsi que se sont créées des équipes autonomes et complémentaires, constituées de bénévoles compétents, chacune menée par un responsable et où les bénévoles prennent plaisir à travailler ensemble.
Et Il y a de quoi faire, dans les nombreux domaines pris en charge par les différentes équipes :
• le staff de direction chargé de l’organisation générale, et des relations avec les autorités locales, les administrations, les propriétaires et le personnel du château de Cheverny, les partenaires, etc.,
• la programmation, qui débute ses recherches d’artistes au moins huit mois avant le jour J et négocie les contrats avec les artistes,
• la recherche de partenaires (plus de 80), sans qui le festival n’existerait pas,
• la communication (relation avec la presse, réseaux sociaux, affichage, etc.),
• la gestion et la comptabilité,
• la billetterie, en ligne et sur place,
• l’accueil des partenaires et de leurs invités,
• la restauration, la buvette,
• la gestion des bénévoles : équipements, restauration, consignes, planning, répartition, etc.,
• la logistique, qui mobilise des bras, des camions, des engins de levage, et procède à l’installation des différents éléments du festival..., pour une multitude d’objets à emprunter (aux communes, à des associations amies, etc.) ou à louer, et qu’il faut charger, transporter, mettre en place, et ensuite démonter et ranger pour laisser les lieux dans un état irréprochable au château et sur la place de l’église,
Jazzin' Cheverny en coulisses
• le transport, l’accueil et l’accompagnement des artistes et de leurs équipes jusqu’aux loges installées au château, en s’efforçant de répondre à toutes leurs demandes, souvent dans le moindre détail…,
• l’accueil et l’accompagnement des personnes à mobilité réduite,
• la mise en place des scènes (sous-traitée) et de toute la technique qui l’accompagne (son, lumières, etc.), des chaises (2 000 devant la scène du château), des bancs, tables, matériels de restauration et de la buvette, et autres éléments pour le confort des festivaliers,
Jazzin' Cheverny en coulisses
• la sécurité, discrète mais efficace, notamment pour drainer le flux des festivaliers et préserver le site du château, et toute une série de détails sur lesquels il faut veiller,
• le pôle développement durable, qui s’efforce de sensibiliser les bénévoles et les festivaliers au tri des déchets et contribue au label « Écofestival » : achats en circuits courts, collecte et gestion des déchets (deux tonnes par festival !), toilettes sèches, maintien d’un environnement propre et agréable, etc.
• l’accueil dans les parkings,
• sans oublier le « PC Jazzin’», installé dans la salle des fêtes de Cheverny : un lieu où bénévoles, techniciens et artistes peuvent se poser, échanger, se rafraîchir et se restaurer : plus de 800 repas servis sur quatre jours (y compris l’avant et l’après festival) dans une belle ambiance qui contribue au plaisir de participer à l’aventure…
Tout ceci dans la bonne humeur. On s’entraide entre équipes pour mettre les moyens humains en rapport avec les tâches à accomplir… On communique pour préparer et anticiper bien en amont, et parfois dans l’urgence parce qu’on a perdu les clés de la camionnette, que la friteuse ou le réfrigérateur est en panne ou qu’il manque une rallonge ou une table… Mais miracle, tout fonctionne, au bon endroit au bon moment !…
Jazzin' Cheverny en coulisses

Jazzin' Cheverny en coulisses
Jazzin’ en chiffres
Un an de préparation, 15 tonnes de petits matériels manoeuvrés (tables, chaises, stands...), 900 kg de frites, 240 kg de saucisses, merguez, volailles et autres brochettes, 2 300 litres de bière, 300 litres de limonade et de cola, 50 litres de jus de raisin, 900 bouteilles de vin, 40 camemberts (de chez nous), 600 baguettes de pain et autres victuailles, tout ceci provenant de commerçants et producteurs de nos communes ou d’un peu plus loin dans le département du Loir-et-Cher…, 7 000 écocups et 2 000 verres…
Et côté musique : 12 000 festivaliers sur 3 jours, 3 concerts pour 5 250 billets pour la scène du château et 9 concerts en accès libre et gratuit sur la place de l’église.

C’est aussi ça Jazzin’ Cheverny !

P. L.

Merci à Brigitte, Caroline et Jean-Yves qui nous ont aidés à rédiger cet article.

La Grenouille n°67 - avril 2025